Nord: deux policiers caillassés et aspergés d’essence par une quarantaine de migrants, à Gravelines

Par Emmanuelle Bourdy
15 mai 2024 17:10 Mis à jour: 15 mai 2024 17:10

À Gravelines (Nord), dans la nuit du 13 au 14 mai, des migrants s’en sont violemment pris à des policiers, alors qu’ils se dirigeaient vers le rivage avec leur embarcation.

Deux agents de police, ayant surpris une quarantaine de migrants s’apprêtant à prendre la mer, ont tenté de les en empêcher dans le cadre de leur mission de lutte contre l’immigration irrégulière. Mais les migrants ont réagi avec violence, jetant de l’essence sur les policiers et tentant même de les brûler. Les faits se sont déroulés ce lundi vers 23 h 20 à Gravelines, près de Dunkerque.

Des gilets de sauvetage enflammés lancés sur les policiers aspergés d’essence

D’après Valeurs actuelles, ce sont des riverains qui ont alerté les forces de l’ordre, ayant remarqué un groupe important de migrants près du phare de Petit Fort Philippe à Gravelines. Le groupe d’individus se dirigeait vers la mer tout en transportant une embarcation et des gilets de sauvetage.

Sur place, les policiers ont repéré les individus, notamment grâce à leurs lunettes thermiques. Mais une fois à proximité de l’eau, les fonctionnaires ont été la cible de projectiles. Pour se défendre de cette attaque, ils ont utilisé du gaz lacrymogène.

Les migrants, muni d’un bidon d’essence, ont ensuite aspergé leur embarcation avant d’y mettre le feu, a précisé une source policière à nos confrères. Après quoi, ils ont jeté de l’essence en direction des policiers, les touchant au niveau du corps et du visage. L’un d’eux a même reçu du carburant dans les yeux. Les individus ont ensuite enflammé leurs gilets de sauvetage puis les ont lancés sur les policiers, qui ont cependant réussi à les esquiver.

« On est passé proche de la mort »

Ces violences auraient pu être dramatiques pour les agents mais heureusement, ils n’ont été que légèrement blessés. Des renforts, dont des agents de la brigade anticriminalité (Bac), sont intervenus sur ces entrefaites, parvenant à repousser les migrants vers la digue. En quittant les lieux, ces derniers ont poursuivi leurs méfaits, brisant les vitres de cinq voitures stationnées et continuant de lancer des projectiles sur les forces de l’ordre et leur véhicule.

Marc Alegre, délégué permanent de Calais pour le syndicat Unité SGP Police, a indiqué à Nord Littoral que ses collègues, bien qu’ayant repris le travail, sont encore « en état de choc ». S’ils ont pu s’en sortir sains et saufs, c’est grâce à leur chien qu’ils avaient libéré de sa muselière, mais aussi grâce aux renforts. « Ces deux collègues m’ont dit : ‘On est passé proche de la mort’ », a encore indiqué au quotidien Marc Alegre.

« Ils voulaient clairement tuer des fonctionnaires »

« Une aide psychologique va leur être apportée. Ils ont porté plainte. Nous n’avons pas pu faire d’interpellations », a précisé le syndicaliste, qui se désole de voir la violence s’accentuer. « Mes collègues auraient pu utiliser leur arme de service pour sauver leur vie. Ils ont eu une super maîtrise d’eux-mêmes malgré le stress. Ils étaient imbibés d’essence », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Il y a un an, on pouvait discuter avec les migrants pour les dissuader. Désormais, on reçoit directement des jets d’objets en tout genre. »

Selon Marc Alegre, « il y a beaucoup d’argent en jeu, ça fait monter la tension ». Il est par ailleurs convaincu que ces migrants « voulaient clairement tuer des fonctionnaires ». Il a également pointé le fait que toutes les forces sont « concentrées sur la côte, avec plus de 100 kilomètres à gérer entre Dunkerque et le Touquet », par conséquent, les citoyens dans les villes « ne sont plus protégés ». « Quand on voit ce qu’il s’est passé avec Philippe à Grande-Synthe… C’est une partie du problème », a-t-il conclu dans les colonnes de Nord Littoral.

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