En cherchant à empêcher des membres de la communauté des gens du voyage de s’installer illégalement sur un terrain communal, le maire de Maing a été agressé et menacé de mort.
Ce mardi, Philippe Baudrin, maire de Maing – une commune de près de 4000 habitants située à moins de dix kilomètres au sud de Valenciennes –,a été violemment pris à partie par des membres de la communauté des gens du voyage qu’il tentait d’empêcher de s’introduire sur un terrain de la municipalité.
Prévenu par des riverains, M. Baudrin se rend sur le terrain communal situé rue des Pâturettes afin de s’opposer à l’installation illégale des gens du voyage. Une fois sur place, il tombe sur un homme et une femme en train de couper la barrière en bois et les cadenas protégeant l’accès au site avec une tronçonneuse « pour permettre aux caravanes de s’installer ».
« On doit respecter les biens et les personnes »
Alors qu’il s’interposait physiquement afin d’empêcher les gens du voyage de pénétrer sur le terrain, l’édile affirme avoir été giflé par la femme avant de recevoir un coup de poing de son acolyte. Ce dernier aurait également brandi la tronçonneuse dans sa direction en le menaçant. Sous le choc, le maire de Maing a déposé plainte pour « violence sur un officier public et menace de mort ».
« Les coups, ce n’est rien. Mais la tronçonneuse… j’ai eu peur », a déclaré Philippe Baudrin dans les colonnes de La Voix du Nord. « On n’a pas à toucher aux maires dans l’exercice de leurs fonctions. On doit respecter les biens et les personnes », a-t-il ajouté auprès de l’AFP.
« On ne peut pas accepter cela – dégrader un bien communal ! »
Les forces de l’ordre ont arrêté deux personnes et une vingtaine de policiers ont investi le terrain communal où huit caravanes venaient de s’installer afin de tenter de mettre la main sur la tronçonneuse.
Si les agents ne l’ont finalement pas retrouvée, la procédure engagée par la mairie pour occupation illégale a rapidement porté ses fruits. « Quelques heures après son dépôt de plainte, le maire apprenait que le campement allait quitter Maing », rapporte La Voix du Nord.
« Si c’était à refaire, je recommencerais. On ne peut pas accepter cela – dégrader un bien communal ! », conclut Philippe Baudrin, avant de préciser que le terrain avait déjà été occupé « pendant une semaine » au mois de juillet.
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