Même si personne n’a pu observer de ses propres yeux le petit rongeur, le castor d’Europe a refait son apparition dans le département du Nord. Pour preuve, des «crayons» ainsi que des copeaux ont été trouvés, attestant qu’il s’agit bien du castor. La présence du rongeur a été observée par deux organismes différents et la préfecture l’a d’ailleurs confirmé fin janvier, ainsi que le relate 20 Minutes.
Cette découverte est une excellente nouvelle pour la biodiversité, l’animal ayant disparu depuis 150 ans. Arrivé de Belgique, où il avait été réintroduit dans les années 1990, la présence de cet animal a été découverte dans la métropole européenne de Lille et dans l’Avesnois. «Nous avons trouvé des crayons, des branches taillées en biseau. C’est un indice mais le ragondin est aussi capable de faire la même chose sur de petites branches», résume Julian Lazard, chargé d’études sur la faune pour le bureau Rainette.
Le retour du castor en Île-de-France. Qqs castors, quasi disparu début XXe siècle, observés en Essonne https://t.co/zcAt14OAj5 #biodiversité pic.twitter.com/x8C7pSQaSN
— Sne-FSU Biodiversité (@snefsuAFB) June 14, 2017
Le castor, avant sa disparition, était devenu l’objet d’une chasse impitoyable à partir du XVIIe siècle, en raison de sa fourrure mais aussi pour sa viande, ainsi que pour son odeur, l’animal sécrétant le castoréum, une substance très recherchée des parfumeries.
Julian Lazard explique son étonnement face à cette découverte : «En milieu d’année dernière, nous avions commencé une mission d’inventaire sur la biodiversité dans ce canal de la métropole. En aucun cas nous ne nous attendions à trouver des castors».
Même si depuis 1968, cette espèce est protégée, elle a gardé les stigmates de la chasse, dont elle a eu à souffrir jadis. «Parce qu’elle était victime de la chasse, l’espèce a changé son comportement et elle est devenue nocturne», précise Julian Lazard qui affirme que si personne ne vient l’importuner, la population de cette espèce devrait vite augmenter. Car le principal risque pour cet animal reste le facteur humain. «Il peut parfois faire des dégâts sur les arbres en bordure de cours d’eau», stipule le chargé d’études chez Rainette.
Contrairement à l’idée reçue, l’animal n’est pas vecteur de maladies. De plus, ainsi que l’explique Julian Lazard, «le castor est un véritable créateur de zones humides propres au développement d’autres espèces comme les amphibiens».
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