Le procès de l’accusé s’est ouvert le mardi 7 mai devant la cour d’assises du Nord.
Le 27 octobre 2015, Gwendoline, 20 ans, passe la soirée chez une de ses amies prénommée Océane qui habite dans la résidence de la Porte d’Arras, boulevard Jeanne d’Arc, à Douai, dans le département du Nord.
Les jeunes filles se disputent et Gwendoline décide de quitter les lieux vers 2h45 du matin pour rentrer chez ses parents qui résident rue Auguste-Malotau-de-Guernes, à quelques minutes à pied de là, rapporte La Voix du Nord.
« Une bière à la main et 1,30 g d’alcool dans le sang », écrit le quotidien, la jeune fille décide de faire un petit détour et passe « par le giratoire de la porte d’Arras, la rue de Brebières et enfin la rue Gaston-Doumergue ».
Suivie par un homme, Gwendoline « franchit un portail » et se cache pendant plusieurs minutes, espérant que l’individu passe son chemin. Mais lorsqu’elle revient sur ses pas, l’homme est toujours là. Elle affirme qu’il l’a alors saisie par les cheveux avant de l’entraîner derrière une maison en construction pour la violer.
Le suspect avait déjà été condamné pour plusieurs vols
Confondu par son ADN qui a été retrouvé sur la victime présumée, le suspect sera entendu par les enquêteurs en novembre 2016 tandis qu’il se trouve en détention pour plusieurs vols à la roulotte.
Si l’ouverture de son procès a eu lieu ce mardi devant la cour d’assises du Nord, le prévenu ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Âgé de 27 ans, El Habib Mokeddem est arrivé clandestinement en France le 15 septembre 2013 en provenance d’Algérie. Il avait alors 21 ans, mais avait menti sur son âge, affirmant avoir 17 ans pour être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). « C’est au foyer qu’ils m’ont proposé ça », se défend l’accusé.
Connu sous diverses identités, le suspect est considéré comme SDF et vit en concubinage avec une jeune femme. « Je veux faire ma vie avec ma femme et mon garçon », explique-t-il pendant l’audience. Une vie qu’il imagine en France, mais pas en Algérie comme le souhaite pourtant sa concubine : « Elle pense ce qu’elle veut. […] Pour moi, ce serait comme un échec. »
« Je ne me rappelle pas de ce qui s’est passé »
Interrogé sur son emploi du temps le soir du viol, El Habib Mokeddem – qui recourt à un interprète pendant le procès – affirme ne pas se souvenir de la soirée dont il est question, bien qu’il se soit trouvé dans le quartier.« Je ne me rappelle pas de ce qui s’est passé. J’ai pensé que j’étais dans une boîte mais je n’en suis pas sûr. »
« Si vous n’êtes sûr de rien, alors ce que dit la partie civile est peut-être exact ? », lui demande la présidente Sylvie Karas.
« Non, non, non ! Je n’ai pas fait ça. Je suis plutôt réservé, timide. Si elle [Gwendoline] dit qu’il y a eu des rapports sexuels, c’est qu’elle était consentante. […] Je sais ce que je fais », assure le prévenu.
« Elle est détruite, elle a fait deux tentatives de suicide »
Présente pendant l’audience, Océane, l’amie chez qui la victime présumée avait passé la soirée le 27 octobre 2015, s’est confiée auprès du tribunal : « Elle pleurait, elle était choquée. Elle m’a dit qu’il avait voulu la pénétrer et qu’il avait voulu une fellation. »
« En dix ans qu’on se connaît, il n’y a jamais eu de mensonge entre nous, je ne vois pas pourquoi elle m’aurait menti », ajoute-t-elle.
Pour la jeune fille, la vie de son amie est désormais brisée : « Elle s’est renfermée, ce n’est plus la même. Elle ne veut plus voir personne. » Des propos confirmés par la mère de Gwendoline : « Elle est détruite, elle a fait deux tentatives de suicide. »
Selon la concubine du prévenu, la victime présumée aurait dénoncé El Habib Mokeddem parce qu’elle était « frustrée » que l’acte sexuel ne soit pas allé jusqu’au bout… Le verdict de la cour d’assises du Nord est attendu ce vendredi.
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