Mardi 18 février, à Santes (Nord), un homme en stage a tiré sur son directeur, qui lui avait annoncé la veille qu’il ne le garderait pas. Heureusement, la balle n’a pas atteint ce dernier, stoppée dans sa course grâce à la vitre sécurisée de son bureau.
Le directeur de la société Secondly, à Santes, a eu la peur de sa vie après qu’un de ses stagiaires a voulu lui tirer dessus pendant qu’il était dans son bureau. Par chance, l’homme a eu la vie sauve, grâce au verre sécurisé de la fenêtre de son bureau, qui a stoppé la balle.
Le stagiaire, un homme de 31 ans, aurait agi sous le coup de la colère après avoir appris qu’il ne serait pas gardé à la fin de son stage. Jeudi 20 février, il a été placé en détention provisoire, en attendant d’être jugé le 20 mars.
Encore sous le choc, le directeur de cette société de reconditionnement de matelas s’est vu prescrire 5 jours d’ITT.
Pendant son audience au tribunal de Lille, le tireur, Adrien P., s’est expliqué : « J’ai perdu les pédales. J’avais commencé lundi matin. J’espérais que le stage débouche sur un contrat », a rapporté La Voix du Nord.
D’après enquête, cela fait longtemps que le prévenu n’a pas réussi à garder un emploi plus d’une journée. « On a l’impression que vous avez souvent des conflits… » remarque la présidente Leslie Jodeau.
Sur le banc de la partie civile, le directeur et le président de la société écoutent interloqués. Chez Adrien P., les policiers ont trouvé deux carabines, « dont une neutralisée », a précisé le prévenu, qui a raconté aux juges ses séances au stand de tir avec son père dès l’âge de 8 ans.
Pour son avocat, Adrien P. est un homme en grande précarité, qui a perdu tous ses repères. Il n’a pas de diplômes, pas de ressources, ni de logement stable. Il a un enfant qu’il ne voit plus, et sa mère qui est son seul lien social est hospitalisée.
Cependant, les faits restent graves. Lors de l’audience, la juge est revenue sur le coup de feu, rappelant qu’une balle s’est fichée dans la vitre du bureau du directeur, « si elle n’a pas traversé, c’est grâce au verre sécurisé ».
Pour Frédéric Mastalerz, l’avocat de la partie civile, il ne fait aucun que doute qu’Adrien P. a visé la tête de son directeur et qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat, dont le dossier devrait relever de la cour d’assises.
Étant jugé en comparution immédiate, Adrien P. a demandé un délai pour préparer sa défense.
Lors de la prochaine audience du tribunal de Lille, Frédéric Mastalerz compte demander la criminalisation du dossier. En attendant, la procureure Anaïs Zerri a demandé le placement en détention provisoire du prévenu : « Il a extériorisé une violence telle que nous n’avons aucune garantie s’il reste en liberté », a relaté La Voix du Nord.
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