Nord : un jeune homme de 24 ans décède un mois après un tir de la police

3 janvier 2019 17:56 Mis à jour: 3 janvier 2019 17:58

Un jeune homme de 24 ans est mort dans la nuit de lundi à mardi après avoir été touché, un mois plus tôt à Lille dans la région du Nord, par le tir d’un policier, a-t-on appris mercredi de sources concordantes, confirmant une information de La Voix du Nord.

Le 1er décembre, aux alentours de 06H30, la Brigade anti-criminalité (BAC) avait repéré une voiture volée en stationnement dans un quartier festif de Lille, avait relaté à l’Agence France Presse (AFP) au moment des faits une source policière.

Deux individus, circulant en voiture, étaient alors « venus pour reprendre le véhicule volé ».

Le passager était descendu pour récupérer le véhicule volé et avait été interpellé, mais « le conducteur a, lui, foncé délibérément sur le fonctionnaire de police », avait ajouté cette même source.

Un policier a alors « ouvert le feu à une reprise » et le conducteur du véhicule « a été touché et transporté au centre hospitalier » en arrêt cardio-respiratoire. Son pronostic vital était alors engagé.

L’homme est décédé dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, a annoncé mercredi le parquet de Lille.

Lille : le véhicule accidenté récupéré par les enquêteurs. (Capture d’écran Twitter@ultimatepoket1)

L’enquête, que le parquet avait « immédiatement ouverte et confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) pour élucider le déroulement des faits », se poursuit actuellement en « enquête préliminaire » et, « dans ce cadre, une autopsie a été ordonnée », a indiqué le parquet de Lille.

Les avocats de la famille du jeune homme, Me Abderrahmane Hammouch, Me Benoît Cousin et Me Alice Cohen-Sabban, souhaitent l’ouverture d’une information judiciaire « sans délai », à l’initiative du procureur de la République, « à défaut de quoi ils déposeront une plainte avec constitution de partie civile contre les policiers », ont-ils affirmé à l’AFP.

« Ce que souhaite la famille, c’est la transparence du dossier et l’accès à des éléments de l’enquête », souligne Me Hammouch.  « Nous, on ne sait pas comment les faits se sont passés, nous voulons des réponses précises aux questions précisent que se pose la famille« , a-t-il précisé.

D. S avec AFP

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