Les fonctionnaires de police ont dû attendre de recevoir des renforts pour repousser l’assaut et disperser les assaillants.
Les faits se sont déroulés au sud de Rouen dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 juin. Vers deux heures du matin, le commissariat de Val-de-Reuil (Eure) a été pris pour cible par une quinzaine de jeunes cagoulés selon Le Figaro – le syndicat Alliance police nationale avance pour sa part le chiffre d’une trentaine d’individus. Déchaînés, les assaillants ont copieusement injurié les forces de l’ordre aux cris de : « Bande d’enculés de Français ! » ou encore : « Venez ! Sortez ! On va vous cramer ! » Des « Allahou Akbar » ont également été entendus.
Bien décidés à en découdre et à pénétrer à l’intérieur du bâtiment, les malfrats ont lancé de nombreux projectiles tels que des fumigènes, des éléments pyrotechniques ou des pavés, rapportent les journalistes du quotidien qui ont eu accès aux bandes de vidéosurveillance du commissariat. Les membres des forces de l’ordre ont également essuyé des tirs de mortier.
Un assaut d’une demi-heure que les policiers ont eu du mal à repousser, répliquant à coups de gaz lacrymogènes avant de recevoir le renfort d’équipages de la Brigade anticriminalité (BAC) et de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) en provenance d’Évreux, Vernon et Rouen. Si aucun fonctionnaire n’a été blessé, trois vitres du commissariat ainsi qu’un véhicule de police ont été endommagés. Les policiers ont dénombré 115 restes de projectiles sur les lieux de l’assaut.
Des policiers « au bord de la rupture »
Une enquête pour flagrance a été ouverte pour des chefs de « dégradations volontaires de biens d’utilité publique en réunion » et de « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique avec armes par destination ». D’après les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, les auteurs de l’attaque seraient des jeunes âgés de 15 à 20 ans. Aucune interpellation n’a encore eu lieu.
L’attaque du commissariat de Val-de-Reuil a immédiatement suscité une vive émotion au sein de la profession. Le syndicat Alliance police nationale a dénoncé un assaut « d’une violence inouïe » et un « problème d’effectifs récurrent » au sein du commissariat, évoquant des « policiers à bout, au bord de la rupture ». Selon Le Figaro, l’établissement avait déjà fait l’objet d’une attaque similaire en juillet 2018.
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