Normandie : un jeune Bangladais acquitté d’un viol sur mineure – pour la défense, il ne possède pas « les codes culturels »

23 novembre 2018 12:46 Mis à jour: 29 novembre 2018 18:59

Accusé d’avoir violé une lycéenne en 2015, un jeune homme originaire du Bangladesh a été acquitté par la cour d’assises de la Manche. Il a en revanche été condamné à deux ans de prison avec sursis pour une agression sexuelle sur une jeune fille de 16 ans. 

En septembre 2015, un Bangladais de 18 ans entraîne une jeune fille de 16 ans dans le logement qu’il occupe au sein du foyer des jeunes travailleurs de la ville de Saint-Lô, dans la Manche.

Agressée sexuellement, la victime parvient à s’enfuir et prévient son conseiller d’éducation qui informe à son tour la police. L’affaire sera classée sans suite, le suspect affirmant que la jeune fille était consentante.

Quelques semaines plus tard, cette dernière fera une tentative de suicide et sera hospitalisée pendant 7 jours rapporte La Manche libre.

En décembre 2015, le jeune homme récidive. Il aborde une lycéenne de 15 ans et l’entraîne à nouveau dans son logement où il a un rapport sexuel avec elle.

La jeune fille déclarera plus tard aux enquêteurs, que, tétanisée par la peur, elle ne fut pas en mesure de réagir physiquement mais exprima son refus verbalement.

Un individu narcissique et égocentré

Désormais âgé de 21 ans, le prévenu était jugé les 19 et 20 novembre par la cour d’assises de la Manche, à Coutances.

Selon La Manche libre, les experts l’ayant examiné ont décrit un individu narcissique et égocentré, qui, fidèle aux codes en vigueur dans la société masculine du Bangladesh, estime que « les femmes sont reléguées au statut d’objet sexuel ».

Venu témoigner, le capitaine de police de la Sûreté départementale de Saint-Lô – qui a participé à l’enquête après la plainte déposée par la première victime – a expliqué qu’il avait été contraint de placer un de ses hommes entre le suspect et son interprète au cours de sa première garde à vue.

Le prévenu aurait en effet tenté de caresser les cuisses de l’interprète pendant son audition par la police. D’après le fonctionnaire, l’accusé « considère les femmes françaises comme des p****, il a un comportement de prédateur ».

L’accusé ressort libre du palais de justice

Dans sa plaidoirie, l’avocate du jeune homme a invoqué les difficultés d’interprétation de son client, qui « n’avait pas les codes culturels » pour prendre conscience qu’il imposait une relation aux deux jeunes filles.

Le prévenu a finalement été acquitté du viol dont il était accusé par la seconde victime, mais il a en revanche été reconnu coupable d’agression sexuelle sur la première lycéenne et condamné à deux ans de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve. Il fera également l’objet d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.

Malgré le réquisitoire du procureur qui avait demandé 6 ans de détention à l’encontre de l’accusé, celui-ci est donc ressorti libre du palais de justice.

Après l’énoncé du verdict, le président de la cour d’assises a précisé que « la décision de la cour n’[était] pas une remise en cause de la sincérité » des plaignantes.

Mise à jour du 29/11/18 : 

Interrogé par le quotidien Ouest-France, le président de la cour d’assises de la Manche a expliqué qu’il était consterné que l’on puisse croire que les jurés avaient pris en compte la notion de différence de « codes culturels » pour fonder sa décision.

« La cour n’a pas pris en compte un seul instant, dans sa réflexion, cette notion de codes culturels, ni lors de l’audience, ni lors de la délibération. J’aurais d’ailleurs été très mal à l’aise si cela avait été le cas. »

Estimant que « des éléments du dossier méritent réexamen », le parquet a pour sa part décidé de faire appel de la décision du tribunal.

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