Normandie : un policier perd la vie dans des circonstances mystérieuses après un saut en parachute

7 mai 2019 15:58 Mis à jour: 7 mai 2019 15:58

Parachutiste confirmé, Sylvain Grandgirard avait embarqué dans un petit avion qui a décollé de l’aérodrome de Saint-Aubin-sur-Scie, en Seine-Maritime. Il avait déjà effectué un premier saut avec succès avant de reprendre la voie des airs et de perdre la vie de manière tragique.

Un major de police de la Sûreté urbaine en poste à Mantes-la-Jolie (Yvelines) s’est tué ce dimanche 5 mai après un saut en parachute réalisé en Normandie. Âgé de 47 ans, Sylvain Grandgirard avait déjà effectué un premier saut réussi dans le courant de l’après-midi avec le club de parachutisme « Air Libre Parachutisme » de Saint-Aubin-sur-Scie.

C’est lors du second saut du fonctionnaire de police que le drame s’est produit, ni le premier ni le second parachute de S. Grandgirard ne s’étant ouverts. Appelés vers 17h, les pompiers ont fini par découvrir le corps sans vie du major dans un champ situé à quelques centaines de mètres de l’aérodrome de Saint-Aubin-sur-Scie d’où il avait décollé un peu plus tôt, rapporte la station de radio locale Tendance Ouest.

Plusieurs questions en suspens

Contacté par le site Actu17, le directeur technique du club « Air Libre Parachutisme » a expliqué que chaque parachutiste plie lui-même sa voile principale, le parachute de secours étant plié et révisé annuellement.

« Il fonctionne avec une ouverture manuelle mais s’ouvre automatiquement à l’aide d’un système de sécurité, à une certaine vitesse, une fois arrivé à 250 mètres du sol », écrit le site.

Ce jour-là, le parachute principal de Sylvain Girard ne s’est pas ouvert et le système de sécurité n’a pas déclenché l’ouverture de la voile de secours. Selon Actu17, il est possible de désactiver le système de sécurité.

« Plusieurs questions restent donc en suspens : la voile principale et le parachute de secours étaient-ils défectueux ? La voile principale avait-elle été pliée correctement ? Enfin, Sylvain Grandgirard a-t-il actionné la poignée de sa voile ? »

Autant de questions auxquelles l’enquête de police ouverte par la police de Dieppe devra répondre. Selon le média, aucune piste ne serait pour l’instant privilégiée par les enquêteurs qui n’écartent pas non plus la thèse du suicide.

Un homme au caractère bien trempé

Ancien responsable de la Brigade anticriminalité (BAC) de Mantes-la-Jolie, M. Grandgirard était parti quelques mois à Haïti dans le cadre d’une mission de l’Onu avant de revenir en France et d’être affecté à la Sûreté urbaine de Mantes-la-Jolie. Selon Actu17, il aurait récemment sollicité sa mutation.

Le major avait fait parler de lui il y a quelques années en refusant de serrer la main de François Hollande, alors président de la République, et de son Premier ministre Manuel Valls pendant la cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat de Magnanville, le 17 juin 2016.

Peu après la cérémonie, il avait expliqué son geste en reprochant le « manque de moyens » dans la police.  « Il y a trop de problèmes dans la police, on en a ras-le-bol ! Des actes ! », avait-il ajouté avant de regretter que le Premier ministre ne l’ait pas écouté jusqu’au bout.

Il laisse derrière lui sa compagne Laurence, un petit garçon de 7 ans et une fille de 20 ans.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.