Une épidémie se propage actuellement en Norvège. Elle a commencé au mois d’août avec une augmentation de cas de diarrhée sanglante se terminant rapidement par la mort des chiens, ce qui inquiète les autorités. De nombreux cas ont déjà été signalés dans 14 comtés du pays.
« Il s’agit d’une situation spéciale avec une maladie si grave. Nous constatons que les chiens, apparemment en bonne santé, tombent malades et meurent rapidement », a déclaré Jorun Jarp, directeur des urgences et de la sécurité à l’Institut vétérinaire, dans un communiqué du 6 septembre.
Deux jours plus tard, lors d’une conférence de presse, M. Jarp a ajouté que la situation était devenue « très dramatique », selon la société de service public NRK.
« Il y a beaucoup de chiens qui peuvent être affectés par cela, mais nous devons examiner davantage de chiens pour voir comment cela se propage. »
Les médias norvégiens rapportent entre 30 et 40 cas de cette mystérieuse maladie, dont 26 ont abouti à la mort de l’animal. L’Institut vétérinaire a déclaré qu’il travaillait avec l’Autorité norvégienne de sécurité des aliments, le Collège des vétérinaires NMBU, des vétérinaires et d’autres fonctionnaires. Jusqu’à présent, la question fait l’objet d’une enquête. Aucune épidémie sanitaire n’a été déclarée.
M. Jarp a précisé qu’il s’agissait d’un « phénomène national », car les décès se sont produits dans « de nombreuses régions du pays », sans avoir reçu d’information similaire provenant de pays voisins, et sans que l’Autorité norvégienne de sécurité alimentaire n’ait obtenu aucune information de l’étranger par l’intermédiaire de son système.
Aujourd’hui, les autorités de santé animale enquêtent sur ce que les chiens ont mangé et les endroits où ils sont allés.
La pathologiste Helene Wisløff a déclaré que sur les sept chiens autopsiés, dont trois le week-end dernier, « des signes de la même maladie ont été trouvés », selon NRK.
« C’est effrayant de savoir que les chiens tombent malades si vite », explique-t-elle. Pour cette raison, ils prélèvent non seulement des échantillons bactériens dans le tractus gastro-intestinal, mais vérifient aussi la présence éventuelle de virus et de toxines.
« Nous avons déjà vu des cas individuels de diarrhée de ce type, mais nous n’avons jamais été aussi loin auparavant. Nous n’en avons jamais vu autant à la fois avec une évolution dramatique d’une telle violence », a ajouté la pathologiste.
Les autopsies ont montré que tous les chiens ont l’air obèses avec une inflammation intestinale similaire.
« La seule chose qu’on peut exclure, c’est la mort-aux-rats. Il n’y a pas d’autres signes d’empoisonnement non plus », a affirmé M. Jarp, selon NRK.
Tant que l’agent causal n’a pas été découvert, les autorités demandent aux propriétaires de chiens en bonne santé de continuer à donner le même type d’aliments à leur chien que ce qu’ils utilisaient jusqu’à présent.
Bactéries possibles
Lors de la conférence de presse de vendredi, l’Institut vétérinaire a déclaré que les premières autopsies avaient révélé la présence de deux bactéries pouvant causer la diarrhée, mais qu’il n’était pas encore sûr qu’elles soient directement liées à la maladie des chiens.
La conférence de dimanche a confirmé la présence des deux mêmes bactéries, Providencia alcalifaciens et Clostridium perfringens, chez deux nouveaux chiens, dont un mort et un vivant.
Au total, ces bactéries ont maintenant été trouvées chez cinq chiens, quatre d’entre eux étant morts. Ils les ont également identifiées dans les excréments d’un chien malade vivant. Trois des chiens sont d’Oslo et deux d’Akershus.
Les autorités ont indiqué qu’elles avaient envoyé un questionnaire à tous les vétérinaires du pays pour savoir, entre autres, quels types d’aliments les chiens avaient consommés et où ils étaient allés.
Selon M. Jarp, il n’existe actuellement aucune preuve que la maladie des chiens soit provoquée par l’alimentation.
« Il est important de garder le contrôle sur le chien et de ne pas le laisser libre dans les endroits où il y a des rassemblements canins. Ceux qui ont des chiens en bonne santé devraient conserver le même type d’alimentation », a-t-il recommandé, jusqu’à ce que des informations plus précises soient disponibles sur la façon dont la contagion se produit.
Il suggère également que les propriétaires de chiens malades ou morts conservent des échantillons de ce que le chien a mangé au cours des 14 derniers jours.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.