« Nos enfants ne nous enchaînent pas, ils nous offrent des opportunités », déclare une mère qui fait l’école à la maison à ses trois enfants

La New-Yorkaise Meg Thompson savait que faire l’école à la maison pour ses trois enfants serait le meilleur moyen de donner à sa famille la souplesse nécessaire pour s’adapter au « travail atypique » de son mari militaire et passer plus de temps ensemble.

Maintenant qu’elle voit ses enfants s’épanouir, elle espère donner à d’autres parents les moyens de prendre en main l’éducation de leurs enfants.

« Nous avons tout ce qu’il faut pour les nourrir et les mener au succès », a confié Mme Thompson à Epoch Times. « L’une de mes missions dans la vie est de faire savoir aux femmes qu’elles peuvent s’épanouir dans la maternité. »

« Nos enfants ne nous enchaînent pas, ils nous donnent l’occasion de les inviter dans notre monde et dans ce que nous aimons. La maternité modifiera le rythme de la vie que vous avez construite, mais elle ne doit pas l’éteindre. »

Le périple

Meg Thompson a rencontré son mari, Cameron, en faisant de l’escalade dans les environs d’Asheville, en Caroline du Nord. Ils sont tombés amoureux et se sont mariés à Jacksonville, en Floride, et élèvent leurs trois enfants : Florence, 7 ans, Clémentine, 5 ans, et Théodore, 3 ans.

« Cam a été déployé trois fois de 2016 à 2018 », explique-t-elle. « Le dernier déploiement militaire de mon mari à l’étranger a eu lieu en Corée en 2017. Aujourd’hui, il est pilote d’AMU (aide médicale urgente) et il est absent une semaine sur deux. »

Meg a admis que faire l’école à la maison n’avait jamais fait partie de ses projets. Cependant, elle a pris sa décision dès qu’elle a réalisé combien de temps sa fille aînée, alors âgée de 4 ans, passerait loin d’elle si elle était scolarisée dans une école normale.

« Je suis restée figée », dit-elle. « Je ne pouvais pas imaginer de passer ‘être ensemble toute la journée’, tous les jours, à une séparation de plus de 25 heures par semaine. Je savais aussi que ce serait mieux pour notre famille si notre emploi du temps pouvait s’adapter aux semaines et aux mois de travail atypiques de mon mari. »

Deux ans plus tard, Mme Thompson suit le programme d’études chrétiennes à domicile My Father’s World (Le monde de mon père) et affirme qu’il n’y a pas deux jours qui se ressemblent.

Elle raconte : « S’il fait beau, nous passons beaucoup de temps à l’extérieur, à lire sous les arbres, à marcher jusqu’à notre plage et à étudier l’océan, ou à partir spontanément en camping et apporter nos carnets de la nature. »

« Nous lisons tous les jours. La science est la matière préférée de ma fille, alors nous avons quelques kits scientifiques amusants avec lesquels nous faisons des expériences autour de la table après le repas. Mes enfants sont très impliqués dans le jardinage, s’occupent de nos poules et cuisinent avec moi. (…) Faire participer les enfants à la cuisine est salissant, mais tellement gratifiant ! »

Fascination de la vie

Enfant, Meg Thompson a grandi dans la banlieue de New York. Elle était fascinée par la culture de ses propres aliments et a toujours rêvé d’exploiter une ferme familiale.

Elle gardait les noyaux de prunes et de pêches et les plantait dans la cour, dans l’espoir de faire pousser un arbre. Aujourd’hui, la tête lui tourne en pensant au nombre de plants de tomates que ses enfants ont déterrés, pensant qu’il s’agissait de « mauvaises herbes », mais elle est extrêmement reconnaissante de vivre son rêve.

« Mes enfants m’aident à enterrer le compost et comprennent pourquoi nous conservons nos peaux de banane pour nourrir le sol », explique la fière maman. « Les poules mangent nos déchets, puis nous mangeons leurs œufs. Mes filles ont appris de dures leçons sur les prédateurs et les proies, et sur la façon dont nous rendons hommage à la vie et à la terre que Dieu nous a confiées. »

Chaque tâche que nous accomplissons dans la vie peut avoir des objectifs multiples, explique Meg Thompson, et la cuisine en est un excellent exemple. En mesurant les ingrédients, ses enfants travaillent sur la division ; en faisant fermenter les aliments, ils parlent des bactéries ; en cuisinant, ils apprennent les réactions chimiques.

Meg laisse également les centres d’intérêt de ses enfants guider leur éducation. Par exemple, Clémentine étant « obsédée par les insectes », ils fréquentent une bibliothèque proche qui « possède tous les livres sur les insectes qu’un enfant de 5 ans peut désirer ».

La famille a même eu recours à un programme militaire appelé « vol dans l’espace », qui lui a permis de monter à bord d’un avion-cargo à destination de l’Allemagne. Ils ont passé un mois en Europe à découvrir le monde par le biais de visites historiques, de dégustations de différents mets et de l’exploration d’anciennes ruines romaines.

« Ils vivent véritablement leur meilleure vie en résolvant des problèmes de manière créative et en jouant de manière imaginative », dit-elle.

Meg Thompson affirme que ses enfants sont les meilleurs amis entre eux et qu’ils sont même des tuteurs. Actuellement, Florence, âgée de 7 ans, apprend à sa sœur d’âge préscolaire à écrire son nom et à épeler, car elles adorent cacher des « messages secrets » dans la maison pour que l’autre les trouve.

L’humilité aux premières loges

Meg affirme qu’elle a trouvé l’homme idéal en la personne de Cameron lorsqu’ils se sont rencontrés. C’est le pasteur de Meg qui l’a encouragée à suivre son cœur, et la foi a suivi le couple jusqu’à l’autel. Ils se sont mariés à l’endroit même où ils avaient l’habitude d’assister ensemble à des études bibliques.

Malgré les déploiements militaires, Cameron est resté le champion de sa femme et l’aide énormément à entretenir la maison familiale.

« En tant que mères, nous pouvons choisir la façon dont nous utilisons notre temps », a-t-elle dit. « Je préfère avoir des roulés à la cannelle au levain dans le four et de la vaisselle dans l’évier plutôt qu’un évier et un four vides. Lorsque mon mari est à la maison, il accorde une grande importance à l’organisation et au nettoyage. Les semaines où il est à la maison, nous nous attelons aux tâches que nous avons négligées la semaine précédente. »

« Nous avons mis au point la plupart des tâches ménagères qui correspondent à nos points forts. (…) et le fait de connaître notre voie a presque éliminé le ressentiment et les comparaisons sur ‘qui en a fait le plus’. »

Meg Thompson considère son rôle de mère et d’enseignante comme une chance de former ses enfants. Mais plus que tout, l’école à la maison a permis à ses enfants d’être « aux premières loges de l’humilité ».

« Je suis constamment à genoux devant Dieu », dit-elle. « Il est important que mes enfants me voient échouer pour qu’ils puissent me voir me relever. Le cycle du repentir et du pardon est quelque chose que je fais avec eux et qu’ils font avec moi. »

À tous les parents qui envisagent de faire l’école à la maison, Mme Thompson offre deux mots d’encouragement :

1- Personne ne se souciera autant que vous de votre enfant, et

2- Vous n’avez besoin que d’une leçon d’avance sur vos enfants.

« Vous n’avez pas besoin de tout savoir ni d’avoir toutes les réponses en permanence. Laissez vos enfants vous regarder résoudre des problèmes. Amenez-les à trouver des solutions avec vous, et amusez-vous ! » a dit celle qui fait la chronique de sa vie de famille sur Instagram.