Alors que les promesses de dons pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame ont atteint la barre du milliard d’euros quinze jours après l’incendie qui ravagea la toiture du célèbre monument parisien, certaines communes ont décidé de se rétracter.
Si l’élan de générosité qui a suivi la catastrophe du 15 avril est la preuve de l’attachement viscéral du peuple français à sa cathédrale, ses racines chrétiennes, sa culture, ses us et ses coutumes, plusieurs communes ont néanmoins préféré se rétracter au vu des sommes colossales déjà récoltées.
Profondément meurtris par l’incendie, de nombreux édiles n’avaient pas hésité à promettre de donner des sommes en rapport avec la capacité des villes qu’ils administraient. Mais face à la manne accumulée, certains élus ont choisi de retirer leur don afin de consacrer les sommes en question à des projets locaux.
C’est notamment le cas des maires des communes de Juigné-des-Moutiers (Loire-Atlantique), de Marck (Pas-de-Calais) ou encore de Morbecque (Nord).
« Sauver les églises environnantes, ce n’est pas plus mal »
Une décision que Jérôme Darques, maire de Morbecque, a expliqué sur les ondes d’Europe 1 lundi dernier après avoir décidé de retirer la promesse de don de 2600 euros faite au nom de sa commune.
« Ce qui a pu choquer les gens, c’est l’avalanche de dons. Je pense que parfois, on aurait mieux fait de ne pas dire les sommes. Cela a pu susciter une certaine gêne. Le mardi [lendemain de l’incendie, ndlr], je me dis qu’on fait un conseil municipal pour donner, et au fil de la semaine, en fonction de l’avalanche des dons, je me suis dit : ‘On va peut-être suspendre la décision.’ C’est d’ailleurs ce que j’avais proposé à mon conseil qui a décidé de dire non tout de suite. »
Un retour en arrière que semblent d’ailleurs parfaitement approuver ses administrés. « Il y a de sacrés mécènes qui donnent déjà pour Notre-Dame. Si les gens veulent donner, ils donnent, mais les communes, je trouve qu’elles doivent garder leur argent pour leur territoire », confie une habitante de Morbecque.
« Je trouve que c’est bien de donner pour Notre-Dame de Paris, mais sauver les églises environnantes, ce n’est pas plus mal », conclut une autre résidente.
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