Pendant un séjour en Corse où il a rencontré des collégiens et des lycéens à Sartène, Propriano et Ajaccio, l’ancien défenseur international a regretté que les « gens qui meurent en traversant la Méditerranée » ne provoquent pas la même émotion que celle générée par le terrible incendie qui a ravagé le toit de la cathédrale Notre-Dame.
Venu sur l’Île de Beauté pour rencontrer des collégiens et des lycéens cette semaine, Lilian Thuram a profité d’un point presse organisé le 18 avril pour s’exprimer à propos du sinistre ayant touché l’une des cathédrales les plus emblématiques du patrimoine national.
Si l’ancien latéral des Bleus a fait part de son émotion après le grave incendie qui a complètement détruit la charpente pluricentenaire du monument, il a toutefois déploré que le drame suscite une émotion jugée plus forte que celle qui devrait selon lui être ressentie vis-à-vis du sort des migrants.
« Nous sommes des êtres d’émotion, c’est normal que nous soyons touchés. Moi, je suis Parisien, donc c’est normal qu’effectivement, devant une catastrophe comme ça, vous soyez touché, ému. Mais on a l’impression que, parfois, il y a des hiérarchies qui s’installent dans l’émotion », a expliqué l’ancien joueur de ballon.
« Il y a des gens qui meurent en voulant traverser la Méditerranée et en fait, le monde n’est pas ému comme ça », a-t-il ajouté.
Et le champion du monde de s’en prendre au président des États-Unis d’Amérique qui fut pourtant l’un des premiers à réagir à l’incendie et à témoigner son soutien aux Français.
« Il y a des gens qui veulent faire des murs pour qu’il y ait des personnes qui ne viennent pas, mais en fait, ils sont capables d’envoyer des tweets pour dire : ‘Est-ce que vous avez besoin d’aide pour éteindre le feu ?’, comme l’a fait Donald Trump. C’est bizarre », conclut Lilian Thuram.
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