Des milliers de personnes en France ont manifesté contre un « passe sanitaire » spécial et ont défilé à Paris et dans d’autres villes françaises le 31 juillet, la plupart des manifestations étant pacifiques, avec quelques heurts sporadiques.
Quelque 3 000 forces de sécurité se sont déployées autour de Paris pour le troisième week-end de manifestations contre ce passe sanitaire, qui sera bientôt obligatoire pour entrer dans les restaurants et autres lieux. Le système du passe sanitaire – assimilable aux passeports vaccinaux- a été adopté définitivement par le Parlement français le 25 juillet et la loi entrera en vigueur le 9 août.
Par ailleurs, un tribunal de Berlin a annoncé ce week-end que les manifestations contre le confinement étaient illégales, ce qui a entraîné l’arrestation de manifestants. Selon un rapport de la Deutsche Welle (DW), les juges du tribunal administratif de la capitale ont refusé d’autoriser 13 manifestations organisées par un groupe de lutte contre le confinement. Les organisateurs ont dit que 22 500 personnes s’étaient inscrites pour participer à ces manifestations.
Des vidéos et des photos téléchargées sur Twitter ont montré que des manifestants apparemment opposés au confinement étaient arrêtés ou encerclés par des agents le 31 juillet. Une marche prévue pour le 1er août a également été interdite par le tribunal, selon DW.
Les juges allemands ont dit que les manifestations devaient être interdites parce qu’elles vont faciliter la propagation du Covid-19.
Le porte-parole de la police berlinoise, Thilo Cablitz, a déclaré aux journalistes que la décision visait les manifestations « dont les participants ne respectent pas régulièrement les réglementations légales, notamment en matière de protection contre les infections », y compris le port de masques.
En Italie, des milliers de manifestants anti-vaccins ont défilé dans des villes, dont Rome, Milan et Naples, pour la deuxième semaine consécutive. Les manifestants de Milan se sont arrêtés devant le palais de justice de la ville en scandant « Vérité ! » « Honte ! » et « Liberté ! » À Rome, ils ont défilé derrière une bannière sur laquelle on pouvait lire « Résistance ». Ces manifestations étaient bruyantes, mais pacifiques.
Les autorités italiennes ont également approuvé la mise en place d’un passe sanitaire pour entrer dans les bars, restaurants et autres lieux. Les détracteurs de cette mesure estiment qu’elle est draconienne et qu’elle porte atteinte aux libertés individuelles fondamentales.
De l’autre côté de la frontière, en Suisse, plus de 4 000 personnes se sont rassemblées à Lucerne pour manifester contre les restrictions liées aux vaccins, selon les médias.
« Je pense qu’il ne faut pas qu’on nous dise ce que nous devons faire », a déclaré à l’Associated Press Hager Ameur, une infirmière de 37 ans qui a démissionné de son poste, soulignant que le personnel médical français a été assez maltraité lors de la première vague du Covid-19. « Et maintenant, on nous dit soudainement que si nous ne nous faisons pas vacciner, c’est notre faute si les gens sont contaminés. Je pense que c’est écœurant. »
Une enseignante manifestant à Paris a déclaré au Guardian que la politique du passe sanitaire crée une ségrégation en France. « Nous créons une société divisée, et je pense que c’est incroyable de faire cela dans le pays des droits de l’homme », s’est exprimée Anne, qui n’a pas donné son nom de famille. « Je suis donc descendue dans la rue ; je n’avais jamais protesté de ma vie auparavant… Je pense que notre liberté est en danger. »
Les autorités françaises ont dit qu’elles devaient mettre en place le passe sanitaire en raison du variant Delta, plus contagieux. Plus de 24 000 nouveaux cas quotidiens ont été confirmés le 30 juillet, alors qu’ils n’étaient que quelques milliers par jour au début du mois.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a écrit sur Twitter que la police avait arrêté 10 manifestants à Paris et 9 manifestants ailleurs en France, notant que 3 agents avaient été blessés.
En dehors de l’Europe, des milliers de manifestants – qui portaient des masques et se distanciaient socialement – sont descendus dans les rues de Malaisie pour protester contre la façon dont le gouvernement traite avec le virus et demander la démission du Premier ministre Muhyiddin Yassin. Les critiques ont dit que le Premier ministre utilise les confinements en cas de pandémie et d’autres restrictions pour renforcer son pouvoir.
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