« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme », déclare Emmanuel Macron à quelques heures du match France-Israël

Par Epoch Times avec AFP
14 novembre 2024 18:31 Mis à jour: 14 novembre 2024 18:54

« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme », a déclaré jeudi Emmanuel Macron sur BFMTV à quelques heures du match de football à haut risque France-Israël, auquel il se rendra dans la soirée au Stade de France, en banlieue parisienne. 

« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme où que ce soit et la violence, y compris dans la République française, ne l’emportera jamais, et l’intimidation non plus », a déclaré le chef de l’État.

L’équipe de France reçoit Israël jeudi au Stade de France où un dispositif sécuritaire exceptionnel a été mis en place, dans un climat tendu après les violences de la semaine dernière en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam. L’enjeu sportif de ce rendez-vous en banlieue parisienne comptant pour la Ligue des nations est largement éclipsé par le contexte géopolitique.

La sécurisation du match est devenue une problématique majeure alors que l’Europe fait face à une montée des actes racistes et antisémites depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza en octobre 2023.

« La sécurité des supporters israéliens doit être assurée »

Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a demandé jeudi à la France d’assurer la sécurité des supporters israéliens lors du match jugé à haut risque qui opposera la France à Israël dans la soirée à Paris.

« La sécurité des supporters israéliens doit être assurée », a déclaré, selon un communiqué de ses services, M. Saar à son homologue français Jean-Noël Barrot lors de leur premier entretien téléphonique, une semaine après les violences qui avaient eu lieu en marge d’un autre match à Amsterdam.

Un total de 4000 policiers et gendarmes seront déployés autour et, fait rare, dans le stade de Saint-Denis, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris. En plus des forces de l’ordre, environ 1600 agents de sécurité seront mobilisés au Stade de France et le RAID, l’unité d’élite de la police nationale, est engagé pour la sécurité de l’équipe d’Israël, enfermée dans une bulle depuis son arrivée en France lundi.

Les autorités prévoient la sécurisation des lieux de culte et communautaires juifs à Paris et en banlieue proche, selon une note de la préfecture de police (PP) consultée par l’AFP. La PP demande aussi aux forces de l’ordre une vigilance accrue dans des lieux où des « supporters (de la sélection israélienne) seraient susceptibles de se déplacer » au niveau de la porte Maillot, des restaurants « casher du 16e et 17e arrondissement » de la capitale ainsi qu’à Levallois-Perret.

Seuls les drapeaux français et israélien autorisés

Les autorités redoutent par ailleurs « les regroupements de jeunes issus des cités sensibles voisines et la commission d’actes de délinquance à l’encontre du public et/ou des troubles à l’ordre public ».

L’enceinte de Saint-Denis (80.000 places) sonnera de toute façon particulièrement creux puisque de 12.000 à 25.000 spectateurs seulement sont attendus. On se dirige donc vers la plus faible affluence de l’histoire de ce stade (36.842 spectateurs pour France-Nouvelle Zélande en 2003).

La tribune d’honneur sera cependant bien remplie. Outre Emmanuel Macron, seront aussi présents ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que le Premier ministre Michel Barnier, selon plusieurs médias.

Dans le stade, seuls les drapeaux français et israélien seront autorisés, et les bannières palestiniennes, de même que « les messages à caractère politique », seront bannis, a indiqué Laurent Nuñez. Tout autre drapeau, même des régions françaises, sera interdit, a précisé une source policière.

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