« Nous sommes prêts à aller jusqu’à l’autonomie » pour la Corse, a affirmé le 15 mars le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au quotidien Corse-Matin, à la veille de son arrivée dans une île en proie à la violence depuis la tentative d’assassinat en prison d’Yvan Colonna.
« Nous sommes prêt à aller jusqu’à l’autonomie. Après, la question est de savoir ce qu’est cette autonomie. Il faut qu’on en discute », a précisé le locataire de la place Beauvau dans une interview publiée en intégralité mercredi dans la version papier du journal corse.
Cette question institutionnelle « sera logiquement engagée pendant le second mandat » du Président Macron, s’il devait être réélu, a-t-il précisé.
Mais le préalable à toute discussion autour du futur statut institutionnel de l’île de Beauté est le retour au calme, a insisté le ministre : « Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles et la présence, ou l’omniprésence, des forces de l’ordre », a-t-il déclaré, selon quelques extraits d’un entretien avec le journal publié par celui-ci sur son site internet.
#Corse il faut se pincer pour ne pas croire que ce n’est pas un cauchemar et bien non c’est la triste réalité pour se faire réélire #Macron autorise le ministre de l’#intérieur à promettre aux #Corses l’autonomie,c’est une insulte à l’Histoire de la Fr,une trahison impardonnable!
— Jacques Myard (@JacquesMyard) March 15, 2022
Responsabilité de l’État
Au cours de cet entretien, Gérald Darmanin reconnaît également une part de « responsabilité » de l’État dans la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna le 2 mars à la maison centrale d’Arles par un détenu djihadiste : « Il y a une responsabilité de l’État en tant que protecteur des personnes qui sont sous sa responsabilité, en l’occurrence des prisonniers », dit-il, en s’engageant à faire « la vérité sur ce qui est arrivé » au militant indépendantiste dans la prison où il purgeait une peine à perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet Erignac en 1998 à Ajaccio.
Yvan Colonna se trouvait toujours dans le coma mardi, dans un état « gravissime », selon son avocat Patrice Spinosi. Ses conseils avaient annoncé lundi leur décision de demander une suspension de peine pour le berger corse, toujours entre la vie et la mort.
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