ÉTATS-UNIS

« Nous sommes un État souverain » : la Louisiane adopte un projet de loi pour faire barrage à l’OMS

avril 11, 2024 10:22, Last Updated: mai 2, 2024 10:23
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Aux États-Unis, les sénateurs de l’État de Louisiane ont adopté le 26 mars, à l’unanimité, un projet de loi visant à interdire à l’Organisation des nations unies (ONU), à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et au Forum économique mondial (WEF) d’exercer une quelconque forme de pouvoir au sein de l’État, que ce soit par le biais d’un règlement, de l’émission d’une taxe ou « tout type de mandat ».

Adoptée le 26 mars à 37 voix sans aucun vote d’opposition, cette législation était portée par les sénateurs républicains Thomas Pressly et Valerie Hodges, ainsi que la membre de la Chambre des représentants de l’État Kathy Edmonston, également républicaine. En cas d’adoption par la Chambre des représentants de l’État, elle entrerait en vigueur à partir du 1er août 2024 et s’appliquerait à l’ensemble des entités gouvernementales présentes sur le territoire louisianais, leur interdisant de mettre en œuvre toute mesure émanant de ces organisations.

L’adoption de cette loi intervient alors que l’administration de Joe Biden souhaite associer les États-Unis à un inquiétant traité international sur les pandémies sous l’égide de l’OMS, qui devrait être parachevé d’ici à mai 2024.

« Nous sommes en Amérique, pas en Chine communiste »

Contactée par Epoch Times, Kathy Edmonston se dit pleinement confiante quant à l’issue du vote au sein de la chambre basse de la Législature : « Je suis certaine que ce projet de loi sera adopté ». Objectif derrière ce texte, faire comprendre que « nous sommes un État souverain : nous voulons nous assurer que cela soit clair dans notre droit », confie la sénatrice, qui estime que « les mondialistes veulent prendre le pouvoir » et espère que ce texte de loi « influencera d’autres États » à emprunter le même chemin que la Louisiane.

Pareillement, la sénatrice Valerie Hodges, jugeant que l’accord sur les pandémies céderait la souveraineté des Etats-Unis à des organismes supranationaux, ambitionne au travers de ce texte d’envoyer un message clair : « Ici, c’est l’Amérique ! » : « Nous ne vivons pas sous une dictature, mais c’est ce que ces groupes [l’ONU, l’OMS, le FEM, ndlr] veulent nous imposer. Ils veulent dicter les politiques américaines, donc nous mettons en place des garde-fous pour assurer la sécurité des citoyens louisianais », nous confie-t-elle. À ses yeux, l’année 2020 et son cortège de mesures sanitaires attentatoires aux libertés publiques constituent un « signal d’alarme » qui justifient l’adoption de ces « mesures de protection de la souveraineté de notre État ». Et de réitérer : « Nous sommes en Amérique, pas en Chine communiste ».

Toutefois, même si l’Oncle Sam apposait sa signature sur cet accord juridique, le gouvernement fédéral pourrait difficilement obliger les États américains à le mettre en œuvre en vertu du 10ᵉ amendement de la Constitution, qui consacre la souveraineté individuelle de chaque État et interdit au gouvernement fédéral de les contraindre à affecter leurs ressources comme il l’entend. La Cour suprême des États-Unis a déjà statué en ce sens dans le cadre de cinq affaires historiques.

C’est pourquoi Steven Groves, expert en droit international pour la Heritage Foundation, un think tank basé à Washington, estime que cette législation a avant tout pour vocation d’ « envoyer un message » : « Elle demeure importante en ce qu’elle signale que la Louisiane surveille de très près les engagements pris par le gouvernement fédéral, en lui faisant savoir : « Ne vous attendez pas à ce que nous accueillions et nous conformions à des mesures contraignantes élaborées dans un forum international », souligne-t-il à Epoch Times.

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