Une troisième session de pourparlers soutenus par l’Ukraine pour mettre un terme à l’invasion russe débute samedi à Malte avec des représentants d’une cinquantaine de pays, en l’absence de la Russie.
Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky espère que cette réunion de deux jours, qui fait suite à des rencontres similaires organisées cet été à Djeddah et à Copenhague, permettra d’obtenir un soutien en faveur de son plan en dix points visant à mettre un terme à la guerre déclenchée par l’invasion russe de février 2022.
Des conseillers diplomatiques d’une cinquantaine de pays ainsi que des institutions internationales devraient y participer, soit plus que les quelque 40 nations ayant pris part au sommet saoudien en août. Kiev a salué la liste croissante des participants, qui comprend des pays tels que la Turquie, le Brésil et l’Inde, comme un signe du soutien mondial à ce processus.
Un « plan de paix en dix points » de Kiev
« Cette réunion est un signal fort que l’unité est préservée autour de l’Ukraine », a indiqué le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak. M. Zelensky pousse son plan de paix en dix points, qui demande à la Russie de retirer toutes ses troupes hors des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine. Mais la Russie – qui a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia en septembre 2022 et celle de la Crimée en 2014 – a rejeté tout règlement qui impliquerait de céder ces territoires.
« Il est évident que des démarches (comme la réunion de Malte des 28 et 29 octobre, ndlr) n’ont absolument aucun avenir, elles sont juste contreproductives », a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qualifiant cette rencontre d’« évènement profondément partial et antirusse, qui n’a rien à voir avec un règlement pacifique de la crise ukrainienne ».
Espoir d’une déclaration
Les organisateurs espèrent une déclaration conjointe du sommet de Malte, après que les deux réunions précédentes se sont terminées sans l’adoption d’un tel document. Parmi les participants figurent les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, soutiens de Kiev, ainsi que la Turquie, qui s’est proposée comme médiateur entre l’Ukraine et la Russie.
Ces discussions, où il est notamment question du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ont la particularité de voir participer des pays alliés à la Russie ou qui se sont gardés de condamner son attaque, comme le Brésil, l’Afrique du Sud, et l’Inde. La Chine n’a pas confirmé sa présence même si elle avait participé à la dernière réunion. Des représentants de pays aussi divers que l’Australie, Bahreïn, le Chili, la Géorgie, le Japon, le Koweït, le Mexique, le Qatar et la Thaïlande sont également attendus, certains en liaison vidéo. La réunion devait avoir lieu dans un pays du Proche-Orient mais a été déplacée à Malte après le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, selon un diplomate européen.
S’adressant à la télévision ukrainienne jeudi, M. Iermak a déclaré que la réunion était une nouvelle étape vers la préparation d’un sommet des dirigeants sur la paix. Les discussions porteront sur cinq domaines clés : la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique, la sécurité nucléaire, les questions humanitaires et le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a-t-il déclaré.
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