Nouvel homme fort de la Syrie, Ahmad al-Chareh a demandé la levée des sanctions internationales et promis une tolérance à l’égard de toutes confessions

Par Epoch Times avec AFP
17 décembre 2024 10:37 Mis à jour: 17 décembre 2024 10:37

Le nouvel homme fort de Syrie, Abou Mohammad al-Jolani, à la tête d’une coalition dominée par les islamistes, s’est engagé mardi à dissoudre dans l’armée les factions qui ont contribué à la chute de Bachar al-Assad et a réclamé la levée des sanctions internationales, après 13 ans de conflit.

Voici les développements des dernières 24 heures.

Les groupes combattants « seront dissous et leurs combattants préparés à rejoindre les rangs du ministère de la Défense, et tous seront sous le coup de la loi », a affirmé Abou Mohammad al-Jolani, dans des propos rapportés mardi matin par la chaîne Telegram de la coalition menée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

M. Jolani qui se fait désormais appeler par son vrai nom, Ahmad al-Chareh, a prôné un « contrat social » entre l’État et l’ensemble des confessions dans ce pays aux nombreuses minorités pour garantir une « justice sociale » et a appelé à une levée des sanctions internationales visant Damas.

La France « aux côtés des Syriens »

Au départ prudentes, les chancelleries occidentales multiplient les démarches pour établir un contact avec le nouveau pouvoir islamiste en Syrie. L’Union européenne a annoncé l’envoi d’un représentant. Londres, Berlin et Paris ont également dépêché des délégations à Damas où le drapeau tricolore a été hissé mardi sur l’ambassade de France pour la première fois depuis sa fermeture en 2012.

« La France se prépare à être aux côtés des Syriens » durant la période de transition, a déclaré l’envoyé spécial pour la Syrie Jean-François Guillaume, à la tête d’une délégation venue à Damas pour une « prise de contact avec les autorités (syriennes) de fait ».

(LOUAI BESHARA/AFP via Getty Images)

L’Iran, allié du pouvoir déchu d’Assad, a annoncé mardi qu’il ne rouvrirait pas dans l’immédiat son ambassade, saccagée lors de la prise de Damas par les rebelles. Téhéran a par ailleurs qualifié de « blague » les commentaires de l’UE sur l’avenir de l’Iran en Syrie, après que la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a estimé lundi que l’Iran et la Russie, autre soutien d’Assad, « ne doivent pas avoir de place » dans la Syrie de demain.

L’ONU pense pouvoir fournir une aide « ambitieuse » en Syrie, a affirmé le chef des affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, après une rencontre avec M. Jolani.

L’ex-président syrien, Bachar al-Assad, est sorti lundi de son silence, affirmant qu’il n’avait fui la Syrie pour Moscou qu’après la chute de Damas le 8 décembre, et qualifiant les nouveaux dirigeants du pays de « terroristes ».

Les secouristes de l’Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD) mènent des recherches dans la prison de Saydnaya, près de Damas, symbole des années de répression, pour retrouver les personnes qui seraient détenues dans des cachots souterrains.

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