Nouvelle-Calédonie : les rassemblements seront interdits ce week-end, le couvre-feu est prolongé jusqu’au 8 juillet

Par Epoch Times
28 juin 2024 12:11 Mis à jour: 28 juin 2024 12:11

Les rassemblements seront interdits en Nouvelle-Calédonie de samedi matin à dimanche soir et le couvre-feu, en vigueur depuis le début des fortes tensions qui touchent l’archipel, a été prolongé jusqu’au 8 juillet, a annoncé vendredi le haut-commissariat de la République.

« Afin de poursuivre les efforts de sécurisation menés par les forces de sécurité intérieure, les rassemblements seront interdits du samedi 29 juin, 6h00 (vendredi 21h00 à Paris) au dimanche 30 juin, 20h00 », a indiqué le haut-commissariat dans un communiqué, ajoutant que le couvre-feu en vigueur de 20h00 à 6h00 est prolongé jusqu’au lundi 8 juillet.

Ces mesures interviennent alors que le premier tour des élections législatives, où la participation s’annonce importante, est organisé dimanche à Nouméa.

Dans son communiqué, le haut-commissaire a indiqué que « la situation de l’ordre public s’est améliorée ces derniers jours » mais que des « dégâts très graves » continuent d’être commis sur des infrastructures publiques.

Des sapeurs-pompiers cibles d’agression

Il a notamment condamné « avec la plus grande fermeté » l’incendie dans la nuit de jeudi à vendredi du chantier du centre de première intervention de La Tontouta, proche de l’aéroport international, dont la construction était sur le point d’être achevée.

Ce projet devait permettre d’accueillir des pompiers dans le nord de la commune de Païta et de réduire les délais d’intervention sur une large partie de l’archipel.

Plus globalement, le haut-commissaire a dénoncé « toutes les agressions effectuées par les émeutiers sur les sapeurs-pompiers », en hausse ces derniers jours, selon plusieurs déclarations de pompiers dans les médias locaux.

Au total, depuis le début des troubles en Nouvelle-Calédonie liés à la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral critiquée par les indépendantistes kanak, 1520 personnes ont été interpellées, a précisé le haut-commissariat.

Ces violences, les plus graves survenues dans l’archipel depuis les années 1980, ont fait neuf morts, selon le dernier bilan des autorités, et des dégâts matériels considérables (incendies, destructions, pillages…).

Un regain de tension est intervenu après le transfèrement en métropole, en fin de semaine dernière, de sept militants indépendantistes.

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