Le taux de mortalité des patients atteints de covid-19 pourrait être réduit grâce à de nouvelles mesures, notamment une utilisation plus parcimonieuse des respirateurs dans certains cas, a déclaré une équipe de médecins-chercheurs dans une nouvelle étude publiée mardi, dans la revue American Journal of Tropical Medicine and Hygiene.
Dans l’étude (pdf), les chercheurs ont indiqué que certains patients souffrant d’un déficit en oxygène lié au covid-19, n’ont peut-être pas besoin d’être mis sous respirateur artificiel, car ils peuvent remarquablement bien supporter une hypoxémie ou un faible niveau d’oxygène.
« La présence d’une hypoxémie seule ne devrait pas, en général, déclencher l’intubation, car l’hypoxémie est souvent remarquablement bien tolérée », a écrit l’équipe, en précisant que le moment le plus approprié pour l’intubation des patients atteints du covid-19, déficients en oxygène, est « mal connu pour le moment ».
Néanmoins, les résultats suggèrent que les critères d’intubation et de ventilation mécanique devraient être moins basés sur le niveau d’oxygène dans le sang, et davantage sur le degré de difficulté à respirer d’un patient.
« Avec l’expérience actuelle, le critère du déclenchement de la procédure d’intubation devrait, sous certaines réserves, probablement ne pas être basé seulement sur l’hypoxémie, mais plutôt sur la détresse et la fatigue respiratoires », ont écrit les chercheurs.
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Mettre quelqu’un sous respirateur est un processus invasif qui implique une intubation. Si elle peut sauver des vies chez les patients souffrant de détresse respiratoire grave, elle augmente par contre le risque de dommages aux poumons.
Chez les patients qui doivent être mis sous respirateur, des mesures doivent être prises afin de prévenir des dommages aux poumons, ce qui peut inclure la réduction de la pression d’oxygène fournie au patient, connue sous le nom de « pression motrice », a déclaré l’équipe.
« Une pression élevée est associée à de mauvais résultats pour le patient », ont-ils écrit. « Notre expérience actuelle est que les patients souffrant du covid-19 peuvent être ventilés avec une faible pression, inférieure à 15 cm H2O, souvent aussi faible que 5-7 cm H2O. »
Une limitation identifiée par l’équipe est que, jusqu’à présent, aucune étude randomisée n’a été menée visant spécifiquement la pression motrice dans les interventions de covid-19.
Un autre message clé de la nouvelle stratégie recommandée est que l’oxygène d’appoint doit être considéré comme une première étape essentielle dans le traitement des patients atteints d’hypoxémie grave due au covid-19. Elle devrait également être une priorité dans les milieux à ressources limitées où la capacité de ventilation invasive est limitée.
Les chercheurs ont noté que la distribution d’oxygène peut être améliorée en utilisant un masque sans ré-inspiration et en plaçant les patients en position couchée.
« Cette stratégie pourrait réduire le taux de létalité actuellement très élevé de plus de 50 % chez les patients atteints du covid-19 étant sous ventilation invasive », a noté l’équipe.
Le virus du PCC (Parti communiste chinois), communément appelé nouveau coronavirus, s’est répandu de manière virulente dans le monde entier.
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