Le 16 juin dernier, à Miami, le président Donald Trump a fait une annonce qui renversait la politique de détente envers Cuba entamée par son prédécesseur Barack Obama. Toutefois, des points du programme politique d’Obama ont été maintenus : l’annulation des privilèges d’immigration accordés aux Cubains – la soi-disant politique des « pieds secs, pieds mouillés » [qui permettait à ceux qui avaient foulé le sol américain de recevoir des papiers, tandis que ceux qui étaient interceptés en mer devaient retourner chez eux].
Pendant des décennies, chaque Cubain qui arrivait à toucher le sol américain pouvait obtenir facilement une Green Card. Obama a mis fin à une telle politique – chaque Cubain qui échappait à la persécution politique dans son pays devait demander l’asile de la même manière que d’autres immigrants.
Cette mesure a été critiquée par de nombreux représentants de la communauté cubano-américaine des États-Unis qui ne comprenaient pas pourquoi la politique américaine était changée tandis que sur leur île, les Cubains faisaient toujours face aux mêmes répressions politiques qu’auparavant.
Human Rights Watch a rapporté que le régime cubain a libéré 53 prisonniers politiques en signe d’encouragement du dégel d’Obama. Cependant, selon Amnesty International, en 2015, ce régime détenait plus de 8 600 personnes pour des raisons politiques.
Trump a déclaré qu’il avait décidé de ne pas rétablir la politique des « pieds secs, pieds mouillés » afin de ne pas inciter les Cubains à traverser le détroit de Floride – un voyage souvent dangereux sur des bateaux de fortune.
Mais il peut aussi y avoir d’autres raisons.
Le nombre de Cubains entrant aux États-Unis a augmenté ces dernières années, approchant 54 400 en 2015.
Selon Fernando Menéndez, immigrant cubain et expert de l’économie cubaine au Center for a Secure Free Society à Washington, un grand nombre d’immigrants, surtout des jeunes, sont moins motivés par l’idée de la liberté et ne partent aux États-Unis que pour gagner de l’argent.
Certains Cubains viennent même aux États-Unis pour des prestations sociales qui sont plus avantageuses, a confié Fernando Menéndez à Epoch Times l’année dernière.
Accorder systématiquement la Green Card aux Cubains « n’est pas juste par rapport aux autres immigrants », a-t-il ajouté.
Version anglaise : No Immigration Privileges for Cubans Under Trump’s New Policy
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