Des bombardements israéliens sur des cibles militaires se sont intensifiés dans la nuit et lundi alors qu’un troisième convoi d’aide vient d’entrer dans Gaza assiégée.
L’armée israélienne, qui bombarde sans répit la bande de Gaza depuis le 7 octobre en riposte à cette attaque sans précédent et promet « d’anéantir » le Hamas, a intensifié dimanche ses bombardements en prélude à une probable intervention terrestre. Le risque d’un embrasement du conflit inquiète la communauté internationale, alors que l’Iran, allié du Hamas, a averti que la situation risquait de devenir incontrôlable au Moyen-Orient, devenu une « poudrière ».
« 320 cibles militaires »
Lundi, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé dans la nuit « plus de 320 cibles militaires », des infrastructures du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, et de son allié du Jihad islamique. Ces deux groupes sont classés organisations terroristes par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. L’armée a évoqué « des tunnels où étaient des terroristes du Hamas », des « dizaines de centres de commandement opérationnel ainsi que « des camps militaires et des postes d’observation ».
À la frontière libanaise, les échanges de tirs meurtriers se sont multipliés entre l’armée et le Hezbollah basé dans le sud du Liban, soutenu par l’Iran et allié du Hamas, tandis que les habitants évacuent la zone frontalière de part et d’autre. Benjamin Netanyahu, qui a réuni son cabinet de guerre dimanche soir, a prévenu que le Hezbollah ferait « l’erreur de sa vie » en entrant en guerre contre Israël.
Les violences se sont aussi multipliées en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Face au risque d’un embrasement régional, Joe Biden a discuté avec les dirigeants du Canada, d’Allemagne, d’Italie et du Royaume-Uni, ainsi qu’avec le Président français Emmanuel Macron, attendu mardi en Israël. « Les dirigeants ont réitéré leur soutien à Israël et son droit de se défendre contre le terrorisme et ont appelé au respect du droit humanitaire international, notamment la protection des civils », a indiqué la Maison Blanche.
Un troisième convoi d’aide
Dans la bande de Gaza, un petit territoire pauvre où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens, l’aide internationale a commencé à arriver au compte-goutte depuis samedi via l’Égypte, sa seule issue à ne pas être contrôlée par Israël, mais en quantité très insuffisante selon l’ONU. Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a réclamé lundi « plus d’aide, plus rapidement » ainsi qu’une « pause humanitaire » pour permettre sa distribution. Dimanche soir, le Président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient « affirmé qu’il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale », lors d’une conversation téléphonique.
Après un premier convoi samedi, une quinzaine de camions d’aide ont traversé dimanche le poste-frontière de Rafah, depuis l’Égypte vers la bande de Gaza, selon un journaliste de l’AFP et le responsable des situations d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths. Ce lundi, un troisième convoi de 34 camions chargés d’aide humanitaire, a franchi la frontière à Rafah. Mais selon l’ONU, au moins 100 camions par jour seraient nécessaires pour répondre aux besoins de la population. L’ONU insiste sur la nécessité d’acheminer du carburant, indispensable notamment au fonctionnement des générateurs dans les hôpitaux.
Israël avait annoncé qu’il n’empêcherait pas l’entrée de l’aide humanitaire depuis l’Égypte « tant qu’il s’agit de nourriture, d’eau et de médicaments pour la population civile dans le sud de la bande de Gaza ». Toutefois, « je ne pense pas que nous devrions être obligés de fournir de la nourriture à l’ennemi qui tire des roquettes sur nos civils », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus dimanche soir sur ABC Australia.
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