Mobilisés depuis plus de cinq mois, les « gilets jaunes » étaient de retour dans la rue samedi pour un acte 23 marqué par de nouvelles tensions à Paris, à l’issue d’une semaine dominée par l’incendie à Notre-Dame.
Réunies pour lancer un nouvel « ultimatum » à Emmanuel Macron, plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées dans la matinée sous un grand soleil, à Bercy, dans le sud-est de la capitale, avant de s’élancer vers midi en direction de la place de la République.
De premières échauffourées ont éclaté en début d’après-midi près de Bastille et se sont poursuivies aux abords de République par un face-à-face tendu entre manifestants appelant à la « révolution » et des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont procédé à plusieurs charges devant un restaurant McDonald’s, parfois munies de lanceurs de balles de défense.
Au milieu de scooters incendiés, des manifestants jetaient bouteilles et autres projectiles en direction des forces de l’ordre. Certains criaient « Suicidez-vous, suicidez-vous », alors que la police nationale est touchée par une vague de suicides sans précédent depuis le début de l’année.
Dans un tweet, la préfecture de police a appelé les manifestants à se « désolidariser des groupes violents ». A la mi-journée, la police avait procédé à Paris à 137 interpellations et plus de 11.000 contrôles préventifs, selon la préfecture. A 15H, 110 personnes avaient été placées en garde à vue dans la capitale, selon le parquet.
La manifestation parisienne s’était jusque-là déroulée dans un calme relatif autour des mots d’ordre portés par ce mouvement protéiforme pour plus de pouvoir d’achat et de démocratie directe. Un autre cortège, parti lui de la basilique de Saint-Denis mais beaucoup moins suivi, se déroulait sans le moindre incident, a constaté l’AFP.
Plus de 60.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans tout le pays. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui a fait un « point sur la situation » lors d’un déjeuner samedi à l’Elysée avec Emmanuel Macron, avait mis en garde vendredi contre le retour des casseurs.
Samedi dernier, les manifestations des « gilets jaunes » avaient rassemblé 31.000 personnes, dont 5.000 à Paris, selon les chiffres officiels régulièrement contestés par les manifestants.
Les black blocs et les antifa, ces activistes d’ultragauche qui viennent semer le chaos dans les manifestations
Selon le syndicat France Police – policiers en colère, « Environ 80 % des casseurs sont membres de la mouvance de l’ultragauche (black bloc, zadistes, antifas). 10 % appartiennent à des groupuscules d’ultradroite et un socle de 10 % est composé de cas sociaux sans étiquette politique », ajoute France Police qui « déplore que les casseurs ne soient pas interpellés plus efficacement et rapidement. » Selon les stratèges de la Place Beauvau, ces casseurs professionnels puisent leurs recrues dans la mouvance des «anarchistes et des trotskistes proches de l’ex-Ligue communiste révolutionnaire».
Ces activistes d’ultra-extrême gauche sont rompus aux affrontements avec les forces de l’ordre. Parfaitement organisés et équipés, ils savent leur infliger de lourds dommages et échapper aux interpellations. Leurs objectifs sont ouvertement insurrectionnels, revendiquant la violence et le chaos contre la démocratie libérale et le capitalisme. Ils signent souvent leur passage par des graffitis représentant le logo anarchiste (un A majuscule entouré d’un cercle) ou le sigle « ACAB », qui signifie « All Cops Are Bastards ».
Le groupe « Antifa » est quant à lui lié aux groupes extrémistes communistes. Un nouveau film documentaire dévoile l’origine du groupe extrémiste gauchiste Antifa et ses liens avec les groupes extrémistes communistes aux États-Unis. Il montre que ce groupe de manifestants masqués et vêtus en noir, connus pour utiliser la violence et l’intimidation, serait dirigé en coulisse. L’Antifa promeut un mélange d’anarchie et de communisme. Ce groupe a été formé en Allemagne dans les années 1920 en tant que section de violence et d’intimidation du Parti communiste d’Allemagne (KPD).
Epoch Times a déjà révélé les origines d’Antifa, connu auparavant sous le nom d’Antifaschistische Aktion (Action antifasciste). Il a été créé sous la direction directe du régime communiste de l’Union soviétique – une dictature qui, selon « Le Livre noir du communisme », a tué plus de 20 millions de personnes.
La nature du chaos et de l’anarchie comme outils subversifs au service du communisme
Karl Marx a établi que le communisme se ferait par étapes, la première se conjuguerait par le socialisme, ou ce que Lénine a décrit comme le « capitalisme d’État », dans lequel l’État prend le contrôle de tous les moyens de production. Le but de la tyrannie socialiste est d’établir un communisme complet, dans lequel toutes les formes de hiérarchie existantes sont renversées, toutes les mœurs sont détruites et toute culture traditionnelle est anéantie.
L’anarchie, d’autre part, préconise la création d’un communisme complet sans passer par l’étape de la tyrannie socialiste. William Godwin (1756-1836), l’un des fondateurs de l’anarchie moderne, a expliqué que grâce à l’anarchie personnelle, une personne visait à atteindre le « communisme volontaire ».
Les anarchistes y parviennent en détruisant intérieurement leur reconnaissance de la morale tout en brisant les liens de la morale et de l’ordre.
Epochtimes.fr avec AFP
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