La Chine a placé plusieurs villes supplémentaires et des dizaines de millions d’habitants sous contrôle, y compris le premier centre mondial de vente en gros et des villes portuaires. De nombreux voyageurs sont désormais bloqués et se battent pour trouver de la nourriture. Des commandes de production ont été annulées et des entreprises ont fermé leurs portes en raison des mesures strictes adoptées par le régime chinois pour atteindre le zéro Covid.
Selon les médias chinois, depuis le début du mois d’août, une nouvelle vague de Covid-19 a balayé 25 des 31 provinces chinoises, de la province du sud de Hainan à la région du Xinjiang et au Tibet à l’ouest.
Le plus grand centre mondial de vente en gros totalement confiné
La ville de Yiwu, dans la province orientale du Zhejiang, le plus grand centre mondial vente en gros, est soumise à un confinement partiel depuis le début du mois d’août, lorsque de nouveaux cas dus au variant Omicron ont été signalés. Le 11 août, les autorités ont imposé un confinement total de trois jours, justifiant cette mesure par plus de 500 cas signalés.
Depuis le début de la pandémie, le régime chinois a dissimulé l’ampleur réelle de ses épidémies et a longtemps été soupçonné de ne pas déclarer le nombre de cas enregistrés dans le pays. Parallèlement, le régime se sert des cas déclarés pour mettre en œuvre des mesures de contrôle strictes, telles que le confinement des villes et les tests obligatoires.
En raison du confinement total de la ville de Yiwu, les lieux publics sont fermés, les trains sont suspendus et les habitants n’ont pas le droit de quitter leur domicile. Les entreprises ont été contraintes de cesser leurs activités. De nombreuses petites et moyennes entreprises se sont plaintes de lourdes pertes. Le « centre de vente en direct » Jiangbei Xiazhu a cessé d’expédier des marchandises début août, et des centaines d’hommes d’affaires étrangers n’ont plus accès au marché de Yiwu.
En tant que « capitale mondiale des petits produits de base », Yiwu exporte ses marchandises vers plus de 210 pays et régions.
Un nouveau foyer de Covid-19 a été signalé dans la ville de Zhuhai, dans la province du Guangdong (sud de la Chine), qui est un centre de production de produits électroniques dans le delta de la rivière des Perles, une zone économique majeure pour la Chine.
Depuis le mois de mai, lorsque la Chine a procédé au confinement de nombreuses zones et villes, dont le centre financier qu’est Shanghai, pour « éliminer dynamiquement le Covid-19 », un grand nombre de commandes en provenance de pays étrangers ont été annulées. De nombreuses entreprises privées du delta de la rivière des Perles ont donc annoncé qu’elles fermeraient leurs portes avant la fin du mois d’août, car elles n’avaient plus les moyens de poursuivre leurs activités. Parallèlement, de nombreuses usines ont accordé à leurs employés des « vacances » non payées allant de quelques jours à plusieurs mois.
Une autre ville portuaire en mer de Chine méridionale placée sous contrôle
Le 4 août, Sanya, ville portuaire située à l’extrémité sud de l’île de Hainan et surnommée « le Hawaï chinois », a été mise en quarantaine, laissant plus de 80.000 touristes bloqués. Le 8 août, les autorités ont procédé au confinement de la capitale provinciale, Haikou. Haikou est un port industriel important de la mer de Chine méridionale.
Les transports publics ont été interrompus, tous les habitants sont tenus de passer des tests PCR et n’ont pas le droit de quitter leur résidence. Tous les vols entrants et sortants ont été annulés.
Le 13 août, des représentants du service de prévention et de contrôle des épidémies de la province de Hainan ont déclaré lors d’une conférence de presse que le 12 août, 1426 nouveaux cas avaient été confirmés dans la province insulaire. Du 1er au 12 août, 6399 cas confirmés ont été signalés au total.
Jusqu’à présent, six villes de la province de Hainan ont été confinées.
Une habitante de Haikou, nommée Mme Liang, a expliqué à Epoch Times qu’elle s’était rendue à Sanya avec sa famille pour une visite, mais qu’elle était bloquée dans un logement locatif depuis le 2 août, alors que tous les magasins étaient fermés.
« Ils ont soudainement procédé au confinement sans préavis », a-t-elle déclaré.
Mme Liang a affirmé que les autorités avaient distribué du matériel de secours, mais pas aux touristes bloqués. Elle a ajouté qu’en raison du confinement, il lui était impossible de se procurer de la nourriture et de demander de l’aide.
« Nous avons appelé [le] 12345 [service d’assistance téléphonique] pour obtenir de l’aide, mais personne n’a répondu. Nous avons appelé le bureau de la communauté, personne n’a pu faire quoi que ce soit. »
De nouvelles vagues épidémiques ont également été signalées dans d’autres provinces du pays. Un nombre croissant de villes et de districts sont placés sous « contrôle permanent », un terme créé par le régime chinois pour définir un confinement.
Tibet et Xinjiang
De nouvelles infections par le Covid-19 ont été signalées au Tibet depuis début août, alors qu’aucun cas n’avait été signalé pendant 900 jours. Certains districts de la capitale, Lhassa, ont été fermés. La ville de Shigatse est confinée depuis le 8 août, tandis que la préfecture de Ngari est bloquée depuis le 11 août.
Zhao Yi (pseudonyme), un homme d’affaires qui est retourné à Ngari depuis Lhassa, a été bloqué à Shigatse avec un groupe de quatre personnes le 7 août. Ils ont dû séjourner dans l’entreprise d’un ami du coin avec huit de ses travailleurs.
« Nous sommes presque à court de riz maintenant, la seule nourriture que nous avons », a déclaré M. Zhao à Epoch Times le 11 août. « Avec autant de personnes qui en mangent, il ne reste qu’un demi-sac de riz… il n’y en aura plus dans deux jours. »
Zhao Yi a expliqué que le groupe ne pouvait pas obtenir de nourriture supplémentaire à cause du confinement.
Wu Juan (pseudonyme), qui avait fait le tour du Tibet en voiture avec un ami, a été bloquée à Shigatse sur la route de Lhassa à Ngari. Elle a raconté à Epoch Times comment ils ont voulu partir, mais devaient pour cela montrer les résultats d’un test PCR requis trois fois sur trois jours consécutifs. Cependant, les autorités locales ne procèdent pas aux tests. Ils ne peuvent donc pas partir.
Selon les autorités du Xinjiang, région à majorité musulmane ouïghoure, la nouvelle vague épidémique survenue dans la capitale Urumqi a été causée par le variant Omicron. Le gouvernement local a verrouillé six districts le 10 août pendant une durée de cinq jours. Tous les transports publics ont été suspendus.
De nouveaux cas ont été signalés dans les villes de Yining, Altay, Hami, Turpan, Korla et Hotan au Xinjiang.
Xiao Lusheng, Gu Xiaohua et Zhao Fenghua ont contribué à cet article.
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