Cinq mineurs et un majeur – ont été placés en garde à vue à la suite d’une série de violences urbaines survenues le samedi 3 avril dans le quartier de la Madeleine à Évreux.
Les incidents ont commencé vers 22H00 pour s’achever un peu plus de deux heures plus tard, dans ce quartier considéré comme sensible. Feux de poubelles ont alterné avec des prises à partie des forces de l’ordre qui ont essuyé des tirs de mortiers d’artifice et de cocktails Molotov, selon une source proche de l’enquête.
Sur les réseaux sociaux, des appels à se rassembler avaient été lancés afin d’en découdre cette nuit-là avec les forces de l’ordre, en représailles à une interpellation survenue deux jours plus tôt. Ces messages ayant été repérés par la police, des renforts avaient été envoyés en prévisions vers la préfecture de l’Eure, notamment issus du département voisin des Yvelines.
« Ils avaient préparé le terrain »
Les forces de l’ordre ont été à nouveau prises à partie un peu plus tard par une nouvelle série de tirs de mortiers d’artifice et des cocktails Molotov, lors de plusieurs affrontements. Une voiture a été incendiée. « Ils avaient préparé le terrain, ils avaient disposé par avance des cocktails, puisqu’ils ont une parfaite connaissance de leur quartier qui est très étendu », a rapporté France 3 Normandie.
Les hostilités ont pris fin vers 1h30 du matin. Selon un communiqué de Unsa Police, « quatre (policiers) ont été blessés dont l’un avec 21 jours d’ITT ». Six jeunes dont une fillette de 12 ans ont été interpellés, selon le parquet. La plus jeune a été relâchée dans la matinée.
Renforts « exceptionnels »
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, a « condamné avec fermeté les violences inacceptables ». Il a annoncé l’envoi « d’un renfort exceptionnel de 73 » personnes à Évreux dès cette nuit « afin de faire respecter l’ordre républicain« . Ces renforts sont constitués de CRS et de policiers venus des Yvelines, a-t-on appris de source proche du dossier.
« Nous condamnons fermement ces actes et espérons rapidement une réponse pénale à la hauteur de ces agissements », a déclaré Unsa Police. « Nous rappelons la nécessité d’un apport en effectifs conséquent et durable en réponse aux nombreux incidents constatés. L’Unsa Police restera vigilant quant aux réels moyens humain déployés et pérennes », a-t-il conclu.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.