Ce 15 septembre l’obligation vaccinale contre le Covid-19 est entrée en vigueur pour 2,7 millions de professionnels : hôpitaux, maisons de retraite, soignants libéraux, aides à domicile, pompiers, ambulanciers.
L’ultimatum a expiré. Deux mois après son annonce par Emmanuel Macron, l’obligation vaccinale s’applique à tout le système de soins, au sens large. Les contrevenants sont prévenus : ceux qui ne peuvent justifier d’une première injection, d’une contre-indication vaccinale ou d’une contamination récente « ne peuvent plus exercer leur activité », selon la loi du 5 août.
Pour les salariés concernés, cela doit se traduire par la suspension immédiate du contrat de travail, sans rémunération – à moins d’utiliser des jours de congés pour retarder l’échéance. Il est cependant précisé sur le site officiel de l’administration française www.service-public.fr qu’ « un licenciement en cas de défaut de vaccination au Covid n’est cependant pas possible ».
? La veille de la soi-disant obligation vaccinale des soignants, le décret d’application n’est toujours pas paru. La loi est donc inapplicable. Il ne reste que des menaces et une regrettable obéissance par ignorance du Droit. Un coup de bluff historique, vous dis-je. pic.twitter.com/AGHoyoTjrm
— Dimitri Jacques ✍ (@DimitriJacques) September 14, 2021
L’hôpital de Montélimar déprogramme des opérations
Faute de soignants disponibles, à partir de ce mercredi, l’hôpital de Montélimar dans la Drôme doit se résoudre à « déprogrammer certaines opérations urgentes », du fait de « l’absence de trois médecins anesthésistes travaillant au bloc » et va « réduire la voilure » dans un autre service où « trois allergologues seront aussi absents », tous par opposition à l’obligation vaccinale, indique le directeur adjoint Philippe Charre.
Le directeur de l’établissement se veut tout de même rassurant. « Cette minorité peut concerner certaines catégories ultraspécialisées dans les blocs opératoires. Nous ne pouvons pas les remplacer et il a fallu déprogrammer », déplore le directeur Michel Cohen, au micro de France Bleu. « Mais les opérations urgentes seront traitées, et on pourra toujours se faire opérer en toute sécurité », rassure M. Cohen.
Fermetures de lits et de services
Redoutant d’autres « situations ingérables », avec des sanctions entraînant « des fermetures de lits et de services », FO-Santé a réclamé « un délai supplémentaire », comme pour les départements d’outre-mer.
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