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Obsèques d’Alain Delon : qui est Mgr Di Falco choisi par l’acteur pour officier ?

août 22, 2024 10:15, Last Updated: août 22, 2024 11:12
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Monseigneur Jean-Michel Di Falco célèbrera les obsèques d’Alain Delon le samedi 24 août. L’acteur avait choisi de son vivant l’évêque émérite, ancienne figure médiatique de l’Église.

L’ancien évêque de Gap, âgé de 82 ans, connaissait Alain Delon « depuis très longtemps ». « Depuis des années, il me disait : “Ça sera vous” », a témoigné Mgr Jean-Michel di Falco au journal La Croix.

L’acteur était en effet croyant, même si interrogé sur ce point en 2018 il répondait à Paris Match : « Je le suis moins que lorsque j’étais jeune. Je ne crois pas vraiment en Dieu, mais ma passion c’est Marie. » Sa famille a fait référence à son amour pour Marie lors de l’annonce de son son décès, relève le média catholique. « L’acteur de Plein soleil et du Samouraï s’en est allé rejoindre (la Vierge) Marie, parmi les étoiles si chères à son cœur », ont déclaré ses enfants à l’AFP.

« Étiqueté mondain »

Pour ses obsèques, l’acteur-star verra officier celui qui fut longtemps considéré comme l’aumônier des célébrités, et qui avait déjà concélébré les obsèques privées de Valéry Giscard d’Estaing en décembre 2020. Mais Mgr Di Falco a aussi officié lors des obsèques de l’homme d’affaire Jean-Luc Lagardère, du chanteur Charles Trenet, du réalisateur Maurice Pialat, des acteurs Jean-Claude Brialy et Mireille Darc (qui fut la compagne d’Alain Delon)… ainsi que pour le mariage du chanteur Pascal Obispo en 2015.

Les obsèques de Mireille Darc ont « touché » Alain Delon, a témoigné Mgr di Falco à La Croix. Depuis cet évènement, les deux hommes entretenaient « des liens d’amitié » et Alain Delon, qui désirait également un enterrement catholique, avait ainsi demandé à l’ex-évêque d’officier pour les siennes.

Jean-Michel Di Falco-Léandri naît le 25 novembre 1941 à Marseille dans une famille non pratiquante. « Un jour une voisine m’a emmené à la messe lorsque j’avais trois ans et quand je suis rentré à la maison je disais que je voulais être prêtre », assurait-il en 2014 sur France info.

Ordonné prêtre en juin 1968, enseignant dans l’enseignement catholique de 1969 à 1984, il devient porte-parole de la Conférence des évêques de France pour un long mandat entre 1987 à 1996. « J’étais étiqueté mondain, ce qui est faux », affirmait en 2004 l’évêque dans l’ouvrage Je crois moi non plus. « Pendant des années, j’ai été exposé médiatiquement, notamment quand j’étais porte-parole des évêques », a expliqué Mgr Di Falco au journal catholique.

Il est ensuite nommé évêque auxiliaire de Paris en 1997, aux côtés du cardinal Jean-Marie Lustiger, puis devient en 2003 évêque de Gap et d’Embrun. Loin de Paris, il ne répugne pas à faire parler de son modeste diocèse, reprenant en 2007 l’image publicitaire d’une bière pour faire connaître un lieu de pèlerinage, et exposant dans la cathédrale, en 2009, une « Pieta » représentant le Christ mort sur une chaise électrique.

Dans un autre registre, il avait lancé en 2010 le groupe « Les Prêtres » dont les trois albums, mêlant chants d’église, musique classique et succès pop, ont rencontré un grand succès. Auteur de plusieurs ouvrages et directeur de la revue Les Fiches du cinéma, chroniqueur religieux à RTL dans les années 1980 et cofondateur de la chaîne de télévision catholique KTO en 1999, il a multiplié les interventions sur divers fronts.

Jean-Michel Di Falco avait ainsi apporté en 2014 un appui diversement apprécié dans l’Église à l’ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel, dont il a présidé le comité de soutien.

Une procédure toujours en cours

Il a pris sa retraite en 2017, ayant atteint l’âge limite de 75 ans.

Mais l’évêque émérite reste visé par des accusations d’agressions sexuelles sur mineur dans les années 1970. Un comédien aujourd’hui sexagénaire accuse l’ancien prêtre du diocèse de Paris de viols et agressions sexuelles entre 1972 et 1975, alors que l’ecclésiastique dirigeait le collège privé parisien Saint-Thomas-d’Aquin. L’ancien prêtre du diocèse de Paris a toujours fermement démenti ces allégations, classées sans suite en 2002 pour prescription au pénal et que le plaignant a décidé de porter au civil, avec une procédure toujours en cours.

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