Tous les migrants de l’Ocean Viking qui avaient été accueillis dans une zone d’attente située sur la presqu’île de Giens, à Hyères (Var), ont désormais quitté le site, a-t-on appris jeudi de sources concordantes confirmant une information de RTL.
« La zone sera formellement fermée dans les prochains jours. Les deux ressortissants bangladais sont en zone d’attente à Marseille en attente de leur expulsion », a affirmé une source proche du dossier.
« La zone d’attente n’existe plus dès lors que plus personne n’y est enfermée », a indiqué de son côté Laure Palun, directrice de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), qui y est intervenue pendant plusieurs jours. La préfecture du Var a confirmé à l’AFP qu’il n’y avait « plus de migrants en zone d’attente ».
L’Ocean Viking, un navire affrété par SOS Méditerranée, avait accosté à Toulon il y a 13 jours avec à son bord 230 migrants qui avaient été immédiatement enfermés dans une « zone d’attente » internationale créée dans un centre de vacances de la presqu’île de Giens.
Une grande partie en avait été rapidement libérée, soit par décision judiciaire, soit parce qu’ils sont mineurs isolés, soit parce qu’ils ont bénéficié d’une admission sur le territoire au titre de l’asile après des entretiens avec l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Le gouvernement veut tirer les « conclusions » de cet épisode
La gestion des migrants de l’Ocean Viking a fait l’objet d’une polémique alimentée par l’opposition qui a accusé le gouvernement de « fiasco ».
Le gouvernement a lui affirmé vouloir tirer les « conclusions » de cet épisode par un nouveau tour de vis législatif avec la prochaine loi sur l’immigration.
Le droit « n’est pas forcément adapté à cette situation », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi.
« Nous devons changer le droit et c’est justement ce que nous allons faire dans la loi immigration » proposée par le gouvernement, qui mène des concertations tous azimuts sur ce projet de texte devant faire l’objet d’un débat parlementaire les 6 et 13 décembre avant une présentation officielle début janvier 2023.
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