C’est la deuxième fois que le cimetière nord de Compiègne connaît une forte affluence en moins d’une semaine.
Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du vendredi 15 mai au cimetière nord de Compiègne.
Selon une source policière citée par les journalistes du Parisien, près de 600 personnes se sont rassemblées pour assister aux funérailles de Souleymane Traoré, un jeune homme de 35 ans du quartier du Clos-des-Roses décédé d’une crise cardiaque en pleine rue le dimanche 10 mai.
« Il était apprécié de tous, nous voulions lui rendre hommage », témoigne un proche du défunt dans les colonnes du quotidien francilien.
Bien que les règles relatives aux rassemblements aient été assouplies depuis le déconfinement, la préfecture de l’Oise rappelle toutefois que « le nombre de personnes est encore limité à vingt pour un enterrement ».
Si la famille de Souleymane Traoré avait bien demandé une dérogation afin de pouvoir dépasser le nombre de personnes autorisées pour les obsèques du jeune homme, celle-ci lui avait cependant été refusée par Philippe Marini, le maire (LR) de Compiègne.
Malgré l’interdiction, un enterrement rassemble près de 600 personnes dans l’Oise
➡ La police nationale et la police municipale, présentes sur place, ont rapidement été débordées par le nombre > https://t.co/1gWkf74lFy pic.twitter.com/Nrmizz0Flh— Le Parisien (@le_Parisien) May 15, 2020
La mairie ne devrait pas engager de poursuites
« Il y a eu un refus de ma part. Je leur ai dit que c’était interdit. Mais on ne va pas faire venir l’armée, tout de même. Et je n’allais pas y aller tout seul avec mes petits bras pour leur dire de partir », souligne l’édile.
Début mai, pendant une intervention diffusée sur sa page Facebook, le premier magistrat de la ville affirmait pourtant que les cérémonies funéraires seraient « toujours limitées à moins de vingt personnes » après le 11 mai, au moment du déconfinement.
Débordées par le nombre de personnes venues assister aux funérailles de M. Traoré ce vendredi, les forces de l’ordre ont été incapables de faire respecter le nombre de participants autorisés.
« Nous sommes intervenus pour gérer le flux de voitures mais nous n’avons dressé aucune contravention. C’était un moment de recueillement pour la famille et les amis. Des modérateurs étaient là, cela s’est passé dans le calme », confie une source policière.
Selon Le Parisien, la mairie de Compiègne ne devrait d’ailleurs engager aucune poursuite à l’encontre des contrevenants.
Un précédent le samedi 9 mai
Le samedi 9 mai, en plein confinement, une centaine de membres de la communauté des gens du voyage avaient déjà assisté aux obsèques de l’un de leurs proches au cimetière nord de Compiègne, enfreignant là encore le seuil de vingt personnes autorisé.
Une centaine de personnes pour des #funérailles à #Compiègne en plein confinement https://t.co/Kaqo7iDMOF pic.twitter.com/Mc950GRJaV
— Courrier picard (@CourrierPicard) May 9, 2020
Interrogé par les journalistes du Courrier Picard peu après la cérémonie, Philippe Marini avait tenté de désamorcer la polémique.
« Les gendarmes et les policiers ont veillé à ce que tout se passe correctement : le port de masques, le respect des distances. Un accord avait été passé entre les forces de l’ordre et les intéressés. Dans notre pays, il y a des gens différents qui vivent différemment et il faut accepter leurs différences tant qu’il n’y a pas de danger manifeste. Susciter des réactions chez des gens dans la peine aurait conduit à un manquement aux mesures-barrière bien pire. »
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