Médecin généraliste à Noyon dans l’Oise, Véronique Rogez ne pourra plus exercer à partir du mercredi 15 septembre si elle refuse toujours de se faire vacciner. Atteinte du Covid l’an dernier, elle estime être suffisamment immunisée et préfère fermer son cabinet plutôt que de céder à l’avertissement de l’ARS.
Véronique Rogez, médecin généraliste à Noyon, est déterminée et ne changera pas d’avis. Et ce malgré le courrier de l’agence régionale de santé (ARS) qu’elle a reçu le 19 août dernier, l’avertissant que si elle ne se fait pas vacciner contre le Covid elle devra cesser son activité à partir du 15 septembre.
En effet, selon la loi du 6 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire, le personnel soignant est désormais dans l’obligation de se faire vacciner. Dans le cas contraire, ceux qui ne justifient pas d’avoir reçu au moins une dose seront suspendus sans rémunération, a rapporté France 3 Régions.
En attendant, Véronique, qui exerce depuis une trentaine d’années, n’en revient toujours pas du courrier qu’elle a reçu : « Je l’avais lue la loi, je savais, mais je ne pensais pas que les médecins généralistes allaient être aussi rapidement contrôlés. Je pensais que c’était un courrier généraliste, mais non. L’État est allé vérifier que je n’étais pas vaccinée, je ne sais pas où est passé le secret médical. Ce n’est pas possible qu’un état écrive ça à un médecin. On n’a pas un ‘merci’, on n’a pas un mot de compassion. On vous dit : vous arrêtez le 15 sinon vous avez des sanctions pénales, c’est-à-dire 6 mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende », a-t-elle déploré.
Concernant son refus de se faire vacciner : « Je ne devrais pas avoir à le dire parce que c’est un secret médical. J’ai attrapé le Covid l’an dernier et j’ai développé suffisamment d’anticorps pour être immunisée. J’en ai toujours. Les anticorps, il suffit de vérifier s’ils sont toujours là, vous faites une sérologie tous les 3 mois. On a toujours appris en médecine que quand on a des anticorps contre une maladie, on ne se fait pas revacciner derrière », a-t-elle expliqué.
« Je ne suis pas du tout anti-vaccin, ça fait 30 ans que j’en fais. C’est un argument médical, pas pour faire de la résistance complotiste. Je ne suis pas du tout là-dedans. Parce qu’on est vite catalogué. Je vois bien que ce genre d’événement, depuis le début de la crise, divise tout le monde. Moi je suis là pour faire de la médecine. Ceux qui ont un risque d’attraper le Covid en forme grave, ils ont un bénéfice à se faire vacciner. Mais ceux qui n’ont aucun risque, je ne vois pas l’intérêt. Par exemple les jeunes, je ne le comprends pas. Sans parler des effets secondaires et du fait que les vaccins n’ont pas encore fait preuve de leur innocuité car trop récents », a-t-elle précisé.
Pour la suite, n’en démordant pas, Véronique se prépare à fermer. Au 15 septembre, 1 500 patients se retrouveront donc sans médecin.
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