Accusé d’avoir tiré sciemment sur un pêcheur avec lequel il entretenait un différend au sujet de la location d’un plan d’eau, un chasseur varesnois comparaissait devant le tribunal ce mardi, près d’un an après les faits.
Les faits remontent à septembre 2018 à Varesnes, une commune de moins de 400 habitants située à une trentaine de kilomètres au nord de Compiègne.
Lorsqu’il croise Jean-Philippe, le responsable du club de pêche local, en train de réparer un grillage endommagé aux abords de l’étang, Nicolas Cassarin-Grand est « passablement éméché », rapportent les journalistes du Parisien.
Le ton monte rapidement entre les deux hommes qui entretiennent un différend au sujet d’un plan d’eau dont chasseurs et pêcheurs se disputent la location depuis plusieurs mois.
« Ça faisait un moment qu’on avait des désaccords sur la chasse et la pêche. Ces étangs ont une valeur affective pour moi. Alors, quand j’ai su que je ne pourrais plus venir y chasser, j’ai eu un pincement au cœur », a expliqué M. Cassarin-Grand devant le tribunal.
Après avoir copieusement insulté le responsable du club de pêche, Nicolas Cassarin-Grand retourne chez lui en voiture pour récupérer sa carabine. Entre temps, il envoie SMS à un ami dans lequel il affirme : « Je vais faire un meurtre. »
« C’est une exécution, il n’y a pas d’autres mots »
De retour au niveau du plan d’eau, Nicolas Cassarin-Grand met en joue la victime et fait feu. Grièvement blessé aux membres inférieurs, le responsable du club de pêche reçoit des dizaines de plomb dans le mollet.
Alertés par un ami de la victime présent sur place, les gendarmes interpellent rapidement le tireur.
« J’ai pris le fusil pour faire peur, je ne voulais pas tirer. Peut-être qu’avec l’émotion, j’ai appuyé sur la détente », s’est défendu le prévenu pendant son procès.
« C’est une exécution, il n’y a pas d’autres mots », affirme pour sa part le procureur de la République.
« Ma vie a complètement basculé »
L’accusé a finalement été condamné à une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis.
Policier dans l’Aisne, Jean-Philippe garde encore de lourdes séquelles. Malgré les opérations et les séances de kinésithérapie, il reste en effet incapable de se déplacer normalement.
« Tout est bloqué là-dedans. Je suis incapable de courir, à tel point que je ne retrouverai peut-être jamais ma place dans la brigade. Ma vie a complètement basculé », conclut la victime.
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