C’est au prix de bien des maux qu’Yves Gorse a enfin pu récupérer les clés de sa maison, squattée depuis dix-neuf mois par son fils Cyril. Ce dernier, qui avait été hébergé gracieusement par son père en 2019, avait tout bonnement mis à la porte ce dernier trois ans plus tard, laissant l’aïeul vivre dans des conditions plus que précaires.
Faute de pouvoir loger dans sa maison située rue de l’égalité à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Yves Gorse, 78 ans, était contraint de dormir dans sa voiture. Ce lundi 6 mai, le septuagénaire a enfin pu récupérer les clés de sa propriété, au demeurant bien mise à mal par son fils et sa famille qui la squattait jusqu’alors. Toutefois, Yves ne peut pas encore prendre possession des lieux car son fils y a laissé trois chiens de garde, et pas des plus tendres.
Il n’a plus pu rentrer chez lui après être sorti prendre l’air
Tout a commencé en 2019. Pour aider son fils, sa compagne et ses deux enfants qui venaient de se faire expulser de leur logement social pour loyers impayés, Yves Gorse avait proposé à toute la petite famille de venir loger chez lui quelques mois, le temps de se retourner, rapporte La Dépêche. Mais trois ans plus tard, la situation n’avait pas évolué. Tout a basculé à la suite d’une dispute entre Cyril et son père qui, pour se calmer, était allé prendre l’air. À son retour, la porte était fermée à clé et Yves avait été contraint de dormir dans sa voiture.
Il est devant sa maison et ne va plus tarder à rentrer , la @Brigade_BPA est également sur le coup , merci à l’équipe @cpva
Il dormait à son âge dans sa voiture …#cpva
Lundi le récit complet de l’aventure dans @CPVA pic.twitter.com/R6eexONlYY— Julien Courbet (@courbet_julien) May 6, 2024
Dès le lendemain de cette altercation, les serrures avaient été changées et Yves n’a plus eu moyen de remettre les pieds chez lui. Au fil des mois, le fils d’Yves avait fait installer des caméras de surveillance et la présence de nombreux chiens de garde empêchait totalement le grand-père d’accéder à sa demeure, précise encore le quotidien régional.
Une cagnotte permet au septuagénaire de passer quelques nuits à l’hôtel
En dix-neuf mois, la situation s’est enlisée, et ni la mairie, ni la gendarmerie, et pas même la préfecture n’auraient réagi, laissant le septuagénaire dans une situation extrêmement précaire, à devoir dormir dans sa voiture par des températures parfois en-dessous de zéro.
C’est après l’envoi d’une lettre manuscrite à Julien Courbet que les choses ont enfin bougé. L’histoire du septuagénaire a ainsi été racontée dans l’émission Ça peut vous arriver, diffusée sur RTL. Une cagnotte a par ailleurs été lancée pour venir en aide au retraité et grâce à cela, ce dernier s’est vu offrir quelques nuits dans un hôtel, précise La Dépêche.
Bonne nouvelle : le septuagénaire forcé de vivre dans sa voiture devrait bientôt pouvoir rentrer chez lui ! La mairie de Villeneuve-les-Sablons s’est engagée à nettoyer la maison 🏠
« Ça peut vous arriver » avec @courbet_julien sur https://t.co/dU2UbxjZrW et l’application #RTL! pic.twitter.com/iTDcPZ1xJV
— RTL France (@RTLFrance) May 4, 2024
Un bel élan de solidarité
Une semaine après le passage du retraité dans l’émission de Julien Courbet, Cyril Gorse et sa conjointe ont quitté les lieux. Yves a pu récupérer les clés de chez lui ce lundi 6 mai, indique le journal Oise Hebdo. Cependant, il n’a toujours pas pu pénétrer à l’intérieur, son fils ayant laissé un message à son père indiquant que trois chiens de garde – et « pas les plus sympas » – se trouvaient encore dans la demeure. De surcroît, le couple aurait laissé la maison dans un état déplorable.
Le septuagénaire doit donc rapidement trouver une association acceptant de récupérer les trois molosses et il doit également faire des travaux pour rénover son bien, avant de pouvoir reprendre une vie normale. La mairie, aidée de bénévoles, a d’ailleurs proposé de réaliser des travaux de rafraichissement, indique encore Oise Hebdo.
Ainsi que le relate La Dépêche, dans ce bel élan de solidarité, l’enseigne Vival du groupe Casino a également aidé le septuagénaire en remplissant son garde-manger, en vue de sa réinstallation prochaine.
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