Alors qu’il était disparu depuis plus d’un siècle dans le département de la Manche, le crave à bec rouge est réapparu au niveau du cap de Carteret.
Selon les données du GONm (Groupe ornithologique normand), le crave est un petit oiseau noir à bec rouge qui était présent sur les côtes de la Manche au 19e siècle. Plus précisément, il avait été observé pour la dernière fois en 1878, relate La Presse de la Manche.
« Il a ensuite disparu de notre département, sûrement par manque de nourriture, parce que les traditions ont changé. Il aime manger les insectes sur les pelouses rases, notamment sur les pâtures des ovins. Le développement des bovins peut-être un facteur », a déclaré Jocelyn Desmares, Animateur du GONm.
Parmi les autres hypothèses envisagées, il y a celle d’une petite colonie qui a disparu à force de consanguinité, ou encore une chasse trop intensive de l’homme. Les raisons ne sont pas établies, mais une chose est sûre, jusqu’à aujourd’hui, le crave à bec rouge n’était plus observé dans la Manche.
C’est Yann Mouchel, le garde littoral du Symel (Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche), qui l’a observé depuis les vacances de la Toussaint : « J’ai une histoire un peu personnelle avec le crave à bec rouge. J’en avais observé sur Belle-Ile, alors quand je l’ai rencontré au Cap de Carteret, juste en face de Jersey, je l’ai reconnu », a-t-il indiqué.
À noter que Yann Mouchel savait que l’oiseau avait été réintroduit sur l’île anglo-normande, il a donc décidé de prendre contact avec l’association de l’île. « Grâce à la bague de l’oiseau, nous avons pu identifier l’individu. Il vient bien de Jersey, et se prénomme Cappy », a-t-il expliqué.
Pour la suite, on ne sait pas si Cappy s’est simplement égaré, s’il repartira dans quelques semaines ou mois, ou s’il a bien élu domicile sur nos côtes de la Manche.
En tout cas, s’il reste, il pourrait y avoir d’autres craves qui le rejoignent, et qui sait, il pourrait également être le premier à recoloniser notre territoire. Bien qu’ « il est encore tôt pour le dire, mais c’est une belle surprise », a conclu Yann.
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