Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les autorités sanitaires de 33 pays ont reçu des rapports faisant état de 920 cas probables d’hépatite aiguë sévère d’origine inconnue, chez de jeunes enfants.
Dans un communiqué de presse publié le 24 juin, l’agence sanitaire a indiqué que la mise à jour concernant cette épidémie représentait une augmentation de 270 cas depuis la publication du mois précédant, comptant alors 650 cas d’hépatite aiguë sévère diagnostiqués chez des enfants, entre le 5 avril et le 26 mai.
La majorité des cas se trouvent en Europe, soit 460 d’entre eux, dont 267 au Royaume‑Uni. Environ un tiers des cas probables ont été rapportés aux États‑Unis.
L’épidémie a été signalée pour la première fois en Grande‑Bretagne, en avril, et touche depuis lors des dizaines de pays.
Sur les 422 cas pour lesquels des informations relatives au sexe et à l’âge sont disponibles, près de la moitié sont survenus chez des garçons, la plupart d’entre eux ayant moins de 6 ans, selon le rapport.
L’OMS a indiqué que 45 enfants atteints d’hépatite aiguë ont dû subir une transplantation du foie, et qu’il y a eu 18 décès, la plupart survenus aux États‑Unis.
Les chercheurs se sont efforcés de déterminer la cause de l’augmentation mystérieuse des cas graves d’hépatite – ou d’inflammation du foie – chez les jeunes enfants. Ils ont aussi émis l’hypothèse d’un lien possible avec le Covid‑19, la maladie causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois).
Dans une évaluation des risques publiée le 24 juin, l’OMS a déclaré que l’hépatite aiguë au niveau mondial est « actuellement évaluée comme modérée », citant plusieurs facteurs :
‑ L’étiologie de cette hépatite aiguë sévère reste inconnue et fait l’objet de recherches ;
‑ L’OMS dispose actuellement de peu d’informations épidémiologiques, de laboratoire, histopathologiques et cliniques ;
‑ Le nombre réel de cas et la répartition géographique peuvent être sous‑estimés, en partie en raison des programmes de surveillance renforcée limités ;
‑ Le mode de transmission possible de l’agent ou des agents étiologiques n’a pas été déterminé ;
‑ Bien qu’il n’y ait pas de rapports disponibles sur les infections associées aux soins de santé, la transmission interhumaine ne peut être exclue, car il y a eu quelques rapports de cas épidémiologiquement liés.
Causes probables
Les responsables de la santé aux États‑Unis ont déclaré que l’infection par l’adénovirus F41, un virus infantile commun, pourrait être la principale hypothèse pour la plupart des cas probables.
L’adénovirus, une infection virale qui provoque habituellement le rhume, a été détecté dans 75% des cas confirmés testés au Royaume‑Uni en avril, selon la UK Health Security Agency (UKHSA).
« Les principales hypothèses restent celles qui impliquent l’adénovirus ; toutefois, nous continuons à étudier le rôle potentiel du SRAS‑CoV‑2, et nous nous efforçons d’exclure toute composante toxicologique », avait alors déclaré l’UKHSA.
Selon l’OMS, les rapports préliminaires indiquent que l’adénovirus reste l’agent pathogène le plus fréquemment détecté parmi les cas pour lesquels des données sont disponibles.
Aux États‑Unis, l’infection à adénovirus a été détectée dans 45% des cas. En Europe, elle a été trouvée dans plus de la moitié des cas pour lesquels des résultats sont disponibles.
Les chercheurs qui étudient un lien probable avec le virus du PCC ont détecté le Covid‑19 dans 15% des cas d’hépatite d’origine inconnue en Europe, et dans 10% des cas aux États‑Unis, selon le rapport de l’OMS.
Selon les responsables des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et de l’OMS, les vaccins contre le Covid‑19 ne sont pas liés aux cas d’hépatite : de nombreux enfants qui ont développé cette maladie n’ont pas été vaccinés. Le Covid‑19 a également été exclu des causes probables.
L’hépatite désigne une inflammation du foie généralement causée par une infection virale. Les virus de l’hépatite A, B et C sont communément associés à cette maladie, mais les autorités affirment que l’inflammation du foie peut également être causée par une consommation d’alcool importante ou à long terme, une surdose de médicaments, des médicaments sur ordonnance, des médicaments en vente libre comme l’acétaminophène (le paracétamol) et des toxines.
Les symptômes de l’hépatite comprennent la jaunisse, c’est‑à‑dire le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, ainsi que des nausées, des vomissements, de la diarrhée, une urine de couleur foncée, des douleurs articulaires, une perte d’appétit, de la fièvre et de la fatigue, selon la clinique Mayo et d’autres organismes de la santé.
Article original de NTD News
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