Le fils d’un juge en charge de l’affaire Epstein a été tué à son domicile, son mari blessé

Par Zachary Stieber
21 juillet 2020 16:38 Mis à jour: 21 juillet 2020 16:39

Le fils et le mari d’un juge fédéral récemment affecté à une affaire impliquant le délinquant sexuel Jeffrey Epstein ont été abbatus par balles chez eux dimanche, ont déclaré les responsables.

Un homme armé a tiré et tué le fils de 20 ans de la juge américaine Esther Salas dans la maison familiale de North Brunswick, a déclaré la juge en chef du district, Freda Wolfson. Son mari, l’avocat de la défense Mark Anderl, a été blessé lors de l’attaque.

Esther Salas, nommée à la magistrature par le président Barack Obama, était dans le sous-sol à ce moment-là et n’a pas été blessée, selon un responsable de la justice.

L’homme qui a ouvert le feu se serait fait passer pour un livreur de FedEx et n’était pas en garde à vue. Un porte-parole de FedEx a déclaré à Epoch Times : « Nos plus sincères sympathies vont à la juge Salas et à sa famille en ce moment. Nous coopérons pleinement avec les autorités dans leur enquête. »

Le bureau du FBI à Newark a confirmé que la fusillade s’est produite tard dimanche.

La juge Esther Salas, de la Cour de district du New Jersey, dans un dossier photographique. (Avec l’aimable autorisation de l’université Rutgers)

Les agents sont à la recherche d’un suspect. Le procureur général William Barr a présenté ses sympathies à la juge et à sa famille.

« Ce genre d’action anarchique et malveillante menée contre un membre du pouvoir judiciaire fédéral ne sera pas tolérée, et j’ai ordonné que toutes les ressources du FBI et du Service des Marshals des États-Unis soient mises à contribution pour enquêter sur cette affaire », a-t-il déclaré.

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Daniel Anderl, le fils d’Esther Salas, étudiait à l’université catholique de Washington. John Garvey, président de l’école, a déclaré qu’Anderl était un « junior en pleine ascension » et qu’il se préparait à commencer les cours dans quelques semaines.

« Il a eu 20 ans la semaine dernière. Nous pleurons tous cette perte pour notre communauté universitaire », a déclaré John Garvey dans un communiqué.

Le maire de North Brunswick, Mac Womack, a qualifié les fusillades d’« insensées », ajoutant dans une déclaration : « Nous nous engageons à faire tout notre possible pour soutenir la famille en cette période, ainsi que tous les services de police impliqués. »

« La juge Salas et sa famille sont dans nos pensées en ce moment alors qu’ils font face à cet acte insensé », a déclaré le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, juste avant minuit.

Le sénateur Bob Menendez (démocrate, New-Jersey) a déclaré qu’il connaissait bien la juge et son mari.

« Mes prières accompagnent la juge Salas et sa famille, et que les responsables de cet acte horrible soient rapidement appréhendés et traduits en justice », a-t-il ajouté.

L’affaire Epstein

Jeffrey Epstein était un délinquant sexuel reconnu coupable, en attente de son procès pour trafic sexuel d’enfants, lorsqu’il a été retrouvé inconscient dans sa cellule de prison l’année dernière. Epstein a rapidement été déclaré mort ; selon le bureau du médecin légiste de la ville de New York, la mort est un suicide.

Esther Salas s’est récemment vu confier une affaire contre la Deutsche Bank impliquant Epstein.

Le procès a été intenté au nom de tous ceux qui ont acheté des titres de la Deutsche Bank entre le 7 novembre 2017 et le 6 juillet 2020.

Selon Faruqi & Faruqi LLP, dont les avocats représentent les clients, la poursuite porte sur la question de savoir si la Deutsche Bank et ses dirigeants ont violé les lois fédérales sur les valeurs mobilières en faisant des déclarations fausses et/ou trompeuses et/ou en omettant de divulguer un certain nombre de problèmes, notamment en ne remédiant pas aux lacunes liées aux procédures internes.

Cette éventuelle défaillance peut avoir conduit la banque à ne pas surveiller correctement les clients qu’elle jugeait à haut risque, y compris Epstein.

La Deutsche Bank a conclu un accord avec le Département des services financiers de l’État de New York au début du mois concernant les frais liés à ses transactions avec Epstein.

Acceptant de payer 150 millions de dollars, la banque a également publié une déclaration disant qu’elle avait commis une « très grande erreur » en prenant Epstein comme client.

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