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«On est favoris»: pour les anciennes stars du XV de France, on a tout «pour aller au bout»

septembre 20, 2023 21:54, Last Updated: septembre 21, 2023 12:22
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« Toutes les planètes sont alignées » pour que la France remporte la Coupe du monde, considèrent d’anciennes gloires du rugby rencontrées mercredi par l’AFP qui s’accordent sur le fait que le match brouillon contre l’Uruguay ne « change en rien la donne ».

« Sincèrement, je pense qu’on a l’équipe type pour aller au bout : on a un réservoir de joueurs comme on n’a jamais eu auparavant et plus la compétition va aller loin, plus on va devenir forts », pronostique Philippe Saint-André, ancien joueur et entraîneur du XV de France.

« On a certainement l’équipe qui a le plus de chances de gagner »

« On est favoris : on un effectif de qualité, des cadres qui sont leaders, une grande expérience collective. On a certainement l’équipe qui a le plus de chances de gagner » estime pour sa part Imanol Harinordoquy, international français de 2002 à 2012. L’ancien troisième ligne tricolore estime que « la France arrive au bout de son plan après quatre ans dédiés à la préparation de la Coupe du Monde ».

Les retours de blessure de Baille et Danty, des cadres du XV de France actuel, pour le match contre la Namibie de jeudi vont faire « beaucoup de bien » au groupe et combler le forfait sur blessure de Ntamack, selon Philippe Saint-André qui voit dans cette rencontre une occasion de « repartir fort ». Le sélectionneur des Bleus de 2011 à 2015 juge cependant que le match contre l’Uruguay était un « non-match » où « il n’y avait pas de collectif : tout le monde voulait toucher du ballon pour se montrer et personne ne voulait nettoyer » et faire les efforts collectifs, malgré la victoire 27 à 12 des tricolores.

« Le match contre l’Uruguay est un exemple d’erreurs à ne pas faire, il faut que cela serve de leçon et se reprendre contre la Namibie » jeudi, renchérit l’ancien joueur et capitaine Philippe Sella, qui a disputé la finale de Coupe du monde 1987, perdue par les Français face aux néo-zélandais.

Jeudi, « il faudra d’entrée imposer sa marque et repartir avec le point du bonus offensif » et éviter le « manque d’agressivité (constaté) contre l’Uruguay », considère Thierry Dussautoir, demi-finaliste de Coupe du monde avec la France en 2007.

« Le quart sera plus dur que la demie »

Au-delà de la phase de groupe, tous les yeux sont rivés sur le potentiel quart de finale de l’équipe de France contre l’Irlande ou l’Afrique du Sud, « autant dire une finale avant l’heure » selon Philippe Sella. « Ce sont deux équipes très différentes : l’Irlande est très solide et dynamique, elle aime bien jouer, et l’Afrique du Sud cogne beaucoup plus, met beaucoup de pression sur l’adversaire avec le jeu au pied et au milieu de terrain », analyse l’ancien capitaine aux 111 sélections, le joueur le plus capé de l’histoire du rugby français. Un challenge à la portée des Bleus : « On est très solides aussi, on est capables d’être à la hauteur. »

Le Français Philippe Sella (avec le ballon) tente d’éviter le plaquage de l’Anglais Rory Underwood (à dr.) sous le regard de William Carling (n°13), de Serge Blanco (2e à g.) et de Franck Mesnel (3e à g.), le 03 février 1990 lors du match du Tournoi des Cinq Nations face à l’Angleterre au Stade du Parc des Princes. L’Angleterre s’est imposée 26 à 7.(Photo STF/AFP via Getty Images)

« Le match le plus important c’était pas contre les Blacks, c’est celui-là. Quand tu fais ton sac en quarts, c’est peut-être la dernière fois que tu le fais, ça ajoute une pression. A partir des quarts, on n’a plus le droit à l’erreur », estime Thierry Dussautoir.

« On est tombés dans le mauvais côté de tableau : le quart sera plus dur que la demie », prédit Saint-André. Pour l’ancien sélectionneur, « après trois défaites en finale, ce serait bien de gagner la Coupe et de la garder au pays pendant quatre ans ».

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