« On est tout le temps oubliées » : en manque de reconnaissance, les sages-femmes redescendent dans la rue

Par Epoch Times avec AFP
8 octobre 2021 06:35 Mis à jour: 8 octobre 2021 07:13

 Les sages-femmes étaient dans la rue le jeudi 7 octobre, espérant notamment mettre à mal « le défaut d’information », le « manque de reconnaissance » et le « mépris » des pouvoirs publics.

« Au vu de la technicité des études que nous réalisons, des compétences et des responsabilités que nous avons, c’est clair que débuter à 1600 euros… c’est juste plus possible », s’insurge Anick Rabaud, sage-femme de la protection maternelle et infantile (PMI) dans le sud de la France, arguant qu’« aujourd’hui, ce métier ne fait plus rêver du tout ».

Depuis le début de l’année, les sages-femmes sont déjà descendues cinq fois dans la rue. Et les dernières revalorisations salariales (une prime de 100 euros net et une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois) n’ayant pas convaincu, elles y retournent.

« Nous ne sommes pas écoutées, pas entendues »

Au rang des revendications : que s’engage « une réflexion sur l’ensemble du champ d’activité des sages-femmes » s’accompagnant notamment de la révision de leur statut à l’hôpital et de leurs effectifs en maternité, ainsi que d’une meilleure identification dans le parcours de soins, détaille Caroline Combot, secrétaire générale de l’Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (ONSFF), l’une des deux principales organisations syndicales de la profession.

« Nous ne sommes pas écoutées, pas entendues », regrette Clémence Loscul, sage-femme hospitalière à Paris, déplorant « les journées et les nuits très chargées dans les conditions compliquées » qu’engendrent les grosses maternités, « les usines à bébé ».

Plusieurs professions

Souvent exclusivement associées à la grossesse, les sages-femmes ont vu au fil du temps leurs compétences s’élargir. Depuis 2009 par exemple, elles peuvent assurer des consultations de gynécologie préventive auprès des femmes en bonne santé. Et ce tout au long de leur vie.

« Cela recouvre à la fois l’aspect contraception avec la prescription ou la pose de contraceptifs et tout ce qui est dépistage, les frottis, les mammographies, la recherche de kystes… », explique Charlotte Baudet-Benzitoun, sage-femme échographiste en région Occitanie. Au cours de consultations d’environ 20 à 40 minutes, facturées 25 euros.

Au quotidien, elle assure justement la prise en charge « carte de sécurité sociale ou pas, une AME (aide médicale de l’État) ou pas » des mineurs « qui viennent anonymement », « des patientes que l’on appelle sans-papiers », les travailleuses saisonnières employées dans les champs alentours, des femmes victimes de violences…

 


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