Malgré l’interdiction de manifestation, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à Nantes, ce vendredi 30 juin au soir. À cette occasion, la librairie Dobrée a été sérieusement vandalisée. Le gérant a porté plainte pour dégradations, diffamation et menaces.
La 30 juin dernier à Nantes, les casseurs s’en sont pris à une librairie Dobrée, qui défend le patrimoine catholique et français. Les faits se sont déroulés aux environs de 20h30, en marge d’un rassemblement pour Nahel non autorisé par la préfecture de Loire-Atlantique. Une vidéo de la scène a largement circulé sur les réseaux sociaux.
« C’est un appel à la haine, ça légitime un discours agressif »
Jusque-là, ce type de boutique avait été épargné par les casseurs. Pour le gérant de la librairie, cette attaque a été « d’une violence incroyable », ainsi qu’il l’a confié dans les colonnes du Figaro. Les auteurs ont tenté de défoncer la vitrine et le rideau métallique, sans pouvoir toutefois pénétrer à l’intérieur. Il a pourtant alerté la police, mais celle-ci n’a pas pu se déplacer. Il se trouvait à l’intérieur de sa boutique lorsque les émeutiers sont arrivés. « Je les ai entendus vociférer en disant que c’était une librairie de fascistes », raconte-t-il, soulignant au passage que « des personnes de couleur y viennent chaque jour ».
« Pour ces gens-là, tout élément qui ne leur convient pas ou ne va pas dans leur sens peut prétexter ce genre d’accusation », analyse-t-il encore. Selon lui, la librairie était directement « visée ». « On a franchi un cap qui est hallucinant. À un moment, vendredi soir, je suis sorti et ils m’ont dit que j’avais du sang sur les mains ».
Le gérant fait remarquer que le média d’extrême gauche Contre-Attaque a taxé son commerce de « librairie de nazis » mais il considère cela comme « un appel à la haine » qui « légitime un discours agressif ». « Tant que le discours ne leur plaît pas, ils peuvent nous coller n’importe quelle étiquette », pointe-t-il.
Des autocollants signés « d’un groupe d’extrême gauche », retrouvés sur la vitrine
Dans cette librairie, se trouvent notamment des objets d’arts religieux, ainsi que des livres portant sur la religion et l’Histoire. Bien qu’il ne se sente désormais plus « protégé », le responsable de la librairie ne compte pas se laisser influencer. « S’ils veulent nous dissuader de faire notre travail, c’est peine perdue, on continuera à exister », assure celui qui souhaite ardemment que la police retrouve les auteurs de ces violences.
En attendant une réouverture du lieu, une cagnotte a été lancée, via librairiedobree.com. Elle a déjà permis de récolter plus de 6700€. Sur le site de cette cagnotte il est précisé que la librairie avait déjà « retrouvé des dizaines d’autocollants » signés « d’un groupe d’extrême gauche » sur sa vitrine, il y a de cela une quinzaine de jours. Il est encore mentionné que « les dégâts sont importants et les coûts de remise en état vont l’être aussi ; d’autant plus que la librairie ne pourra pas rouvrir avant plusieurs semaines, pour une petite enseigne comme celle-ci, le manque à gagner est terrible ! »
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