La Justice a validé vendredi le projet de reprise par ses salariés de Duralex, verrerie française connue dans le monde entier pour sa vaisselle réputée incassable.
Le tribunal de commerce d’Orléans a considéré le plan de coopérative comme un « projet marketing et commercial cohérent et sérieux » avec des « garanties fortes », estimant qu’elle apparaît en mesure de maintenir les « activités des salariés dans des conditions réalisables ». Après plusieurs mois d’incertitude depuis le placement en redressement judiciaire de l’entreprise fin avril, le projet de coopérative, soutenu par 60 % du personnel et porté par la direction du site, doit permettre le maintien de la totalité des 226 emplois.
« On est soulagé pour l’ensemble des salariés de Duralex qui se sont battus. Tout le monde est venu à nos côtés pour gagner. Les salariés sont plus que motivés, on invite tous les Français à acheter Duralex ! », a lancé François Marciano, le directeur de l’usine.
Yeahhh j’aime les livraisons du lundi 🤗. J’ai choisi @Duralex comme verres à eau et à dents dans les chambres depuis 2016.
Jamais déçue de la qualité. J’essaye comme je peux de valoriser nos entreprises et notre savoir-faire français. #Paris #hotel #deco #MondayMotivation pic.twitter.com/K5gZlBDS80— La Robiquette 🐮🌻 (@LaRobiquette) March 20, 2023
« C’est une belle victoire pour une entreprise française emblématique et connue de toutes et tous ! », s’est de son côté félicité le ministre démissionnaire de l’Industrie Roland Lescure, joint par l’AFP.
« C’est grâce à la grande détermination des salariés, qui ont construit ce projet de (coopérative) Scop depuis de longs mois, que la reprise de Duralex a pu être rendue possible », a-t-il ajouté.
Pour le délégué syndical CFDT Suliman El Moussaoui, « le plus dur commence, mais c’est une victoire » pour ce fleuron de l’industrie française.
150 salariés ont investi chacun 500 euros
Et c’est le projet de Scop qui a, depuis le début, réuni le plus de soutiens : cent-cinquante salariés de l’entreprise y ont déjà investi « 500 euros de leur poche », selon la CFDT, syndicat majoritaire.
Cette décision doit être l’épilogue d’une énième crise connue par Duralex, régulièrement confrontée à des difficultés financières depuis une vingtaine d’années.
Après une nouvelle procédure de redressement judiciaire il y a trois ans, l’entreprise a subi la flambée des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d’euros de l’État.
Duralex, qui fut la fierté de la production industrielle française, qualifiée de « tour Eiffel de la vaisselle », est actuellement aux mains de la Compagnie française du verre, également propriétaire de Pyrex, qui l’avait reprise à la barre de ce même tribunal en 2021.
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