Les dirigeants chinois ne manquent pas de conseils à donner. Après tout, Xi Jinping aspire à devenir le maître du monde et s’attend probablement à ce que les Chinois fassent ce que lui et ses apparatchiks communistes prêchent, quelles qu’en soient les conséquences.
C’est la même approche qu’utilisait Mao Zedong : imaginer une politique économique et sociale farfelue et forcer les gens à s’y conformer en dépit des coûts et des dommages causés à la société et au peuple chinois. C’est parce que le Parti communiste chinois (PCC) se croit omniscient et se considère comme le dirigeant naturel de la Chine (et du monde). Peu importe son arbitraire absolu et sa volonté de sacrifier des millions de vies pour parvenir à ses fins politiques, en particulier pour conserver le pouvoir et le contrôle sur les Chinois.
Faire le contraire de ce que dit Pékin servirait mieux la Chine et le monde entier que d’acquiescer au diktat du PCC sur tous les aspects de l’activité humaine. Après tout, ses échecs au fil du temps ne méritent que le mépris et la condamnation.
Examinons la question plus en détail.
Les méfaits les plus flagrants commis dans le passé
Le Grand Bond en avant (1958-1960)
Il s’agit de la politique emblématique de Mao Zedong, qui visait à réorganiser complètement la société chinoise en créant de grandes communes rurales – et ce, afin de résoudre les éternels problèmes de sécurité alimentaire et créer des industries qui se basaient sur la main-d’œuvre bon marché à la place des machines, de l’automatisation et des dépenses d’investissement nécessaires pour développer des capacités de production modernes.
Cette initiative « anti-capitaliste » a provoqué jusqu’à 55 millions de décès au cours de la Grande famine qui l’a accompagnée, tout en retardant gravement la modernisation des industries chinoises et en créant une énorme demande en main-d’œuvre servile. Le Grand Bond en avant s’est brusquement terminé lorsque les méthodes capitalistes ont été discrètement introduites dans les campagnes, ce qui a permis d’augmenter la production agricole au fil du temps. Ni le Grand Timonier Mao ni ses acolytes bourreaux n’ont jamais admis leur erreur d’avoir imposé ce désastre au peuple chinois.
La Grande Révolution culturelle prolétarienne (1966-1976)
Estimant probablement que la révolution marxiste chinoise était en perte de vitesse, du moins en partie à cause de la corruption, Mao a demandé à de jeunes Chinois zélés de purger les « éléments impurs » de la société chinoise et de revigorer l’enthousiasme marxiste.
Cela a conduit à la formation de groupes paramilitaires appelés « gardes rouges » qui ont attaqué les personnes âgées et les intellectuels chinois, ainsi qu’au développement du culte de la personnalité de Mao qui est maintenu encore aujourd’hui en Chine. Comme résultat, des dizaines de millions de personnes ont été persécutées, et un nombre de morts allant jusqu’à 20 millions.
Le PCC n’a jamais reconnu les horreurs perpétrées pendant la Révolution culturelle, car une telle déclaration officielle reviendrait à admettre la faillibilité du régime et à délégitimer la prétention historique du Part au pouvoir politique.
Les camps de rééducation Laogai/Laojiao (1950-aujourd’hui)
Après la prise du pouvoir par les communistes en 1949, les personnes considérées comme des ennemis du Parti ont été « traitées » dans divers camps – la version chinoise des camps du Goulag de l’Union soviétique. Initialement destiné à l’intelligentsia, aux nationalistes et à leurs partisans, ainsi qu’aux « partisans de la voie capitaliste », le système s’est transformé au fil des ans pour permettre le génocide des Tibétains, des Ouïghours, des pratiquants de Falun Gong et d’autres minorités ethniques et religieuses chinoises.
Ces camps ont servi de dépotoir aux ennemis politiques et idéologiques du PCC au fil des ans. Depuis 1950, plus de 50 millions de personnes ont passé par ces endroits macabres. Le fait que ces camps soient toujours en activité aujourd’hui sous un tel ou tel nom témoigne de la nature mensongère de pratiquement toutes les déclarations altruistes et humanitaires du régime communiste de Pékin.
Les faits mentionnés ci-dessus sont rejetés aujourd’hui comme appartenant à « l’histoire ancienne », des « excès passés d’une époque plus cruelle » ou « tout simplement des données statistiques » par ceux qui soutiennent la poursuite de la collaboration étroite avec la Chine à n’importe quel prix. Est-ce que ces gens sont des marxistes, des compagnons de route du PCC ou des disciples du diable ?
Le sacrifice de la vie et de la liberté de personnes innocentes pour atteindre les objectifs du régime chinois est inadmissible. Pourtant, nous sommes encouragés à croire les déclarations du moderne et érudit chef du PCC Xi Jinping (qui a adopté la ligne marxiste orthodoxe à ses ambitions globales et qui exerce son pouvoir et son autorité sans se soucier de l’impact négatif sur les citoyens chinois).
Un exemple parfait est sa politique du « zéro Covid » qui fait écho aux désastres provoqués par Mao.
La pandémie du Covid-19
Les premiers cas du Covid ont été découverts à Wuhan à l’automne 2019 et ont été rapidement dissimulés par le régime de Pékin qui a également dissimulé la transmission interhumaine du virus. Cyniquement, les médias d’État-parti ont entamé par la suite une campagne sans relâche visant à propager la version du Parti sur l’émergence de la pandémie et des mesures pour la contrer.
Cela comprenait faire l’éloge des avantages supposés pour la Chine et le monde de la politique du « zéro Covid » de Xi Jinping, de la bienfaisance présumée de la Chine en tant que fournisseur du matériel médical et des vaccins à d’autres pays, ainsi que de refuter les reportages des médias étrangers qui exposaient les vraies origines du virus. Sans parler de l’intransigeance chinoise dans le partage d’informations sur le virus avec les communautés médicales et scientifiques du monde entier. Les mesures draconiennes anti-Covid imposées pendant presque trois ans en Chine ont gravement affecté son économie orientée sur l’exportation chinoise et ont entraîné un nombre indéterminé de décès.
Comme Mao, Xi a fait marche arrière sans admettre son échec et exprimer ses remords pour les dommages causés à la société chinoise par sa politique du zéro Covid.
Réflexions finales
Il vaut mieux croire et faire le contraire de ce que Xi Jinping et le PCC prêchent. Par exemple :
Le ministre chinois des Affaires étrangères a recommandé aux États-Unis de ne pas conclure d’alliances régionales pour contrecarrer la Chine (ce qui est définitivement la bonne ligne à suivre pour contrer la belligérance militaire chinoise, comme l’a montré le récent incident dans le détroit de Taïwan).
La récente déclaration de Xi réaffirmant « sa fixation sur le contrôle idéologique au détriment de la croissance économique » (ah bon ? Est-ce exactement ce dont le peuple chinois a besoin en ce moment : sacrifier son bien-être économique en faveur de l’idéologie marxiste ?).
Xi a souligné la nécessité d’un « travail d’audit efficace pour servir le développement global du Parti et de l’État » (il préconise soit une surveillance réglementaire accrue, soit la falsification des comptes pour convaincre les étrangers de la solidité de l’économie chinoise au lieu d’améliorer la productivité).
Ensuite, il y a la poursuite du culte de la personnalité de Xi – « la campagne d’étude et de mise en œuvre de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère » (une distraction complète des problèmes socio-économiques imposés au peuple chinois par l’État-parti).
Enfin, il y a cette citation de Xi : « Le travail est la source de tout bonheur » (dites cela aux Ouïghours qui font du travail d’esclaves dans les camps du Xinjiang).
Pourquoi faire confiance au PCC, compte tenu de ses antécédents ?
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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