Cette année à Dunkerque, les carnavaleux ont bravé l’interdiction de se réunir pour fêter ce moment qu’ils affectionnent particulièrement. Ils étaient plusieurs milliers et le soleil était au rendez-vous également.
Pour la deuxième année consécutive, la préfecture a annulé le carnaval de Dunkerque en raison de la crise sanitaire. Mais cette année, les amoureux de cette tradition se sont réunis malgré tout, réunissant entre 10 000 à 15 000 masquelours.
Une ambiance comme « nulle part ailleurs »
« On n’est pas censé être là, mais on est là quand même », a signifié ce dimanche 27 février l’une des participantes au carnaval dunkerquois à France 3 Hauts-de-France, alors que les premiers carnavaleux se réunissaient sur la place Jean-Bart pour commencer les festivités. « On est quand même content et heureux de se retrouver ici. C’est quand même bizarre de faire ça sans que ce soit réellement organisé », a souligné un autre, qui a ajouté que par rapport à la crise sanitaire, « chacun est responsable de ce qu’il fait ».
Une autre a renchéri : « On fait quand même beaucoup moins de zotches que d’habitude, parce que d’ordinaire dès qu’on croisait des amis et même des inconnus, on faisait des zotches […]. On essaie de se retenir. » Les « zotches » sont, dans le vocabulaire du carnaval dunkerquois, des bisous sur la bouche. Un carnavaleux a soulevé qu’il y a ici une ambiance « qu’on n’aura nulle part ailleurs ».
Avec « tout ce qui se passe, on est obligé de sortir »
Déguisements et maquillages loufoques ainsi que bonne humeur étaient donc bien au rendez-vous. Certains ont cependant eu une pensée pour les victimes de la guerre qui se déroule en Ukraine. « Nous on fait la fête, eux ils font la guerre », a déploré une femme au micro de France 3. Un autre considère qu’avec « tout ce qui se passe, on est obligé de sortir ».
Les festivités se sont déroulées dans un esprit bon enfant et très respectueux, avec principalement des locaux. La dernière fois que « Les Trois Joyeuses » avaient pu se produire de manière officielle remonte à février 2020, juste avant la période du premier confinement dû à la pandémie de Covid. Elle avait alors réuni environ 50 000 personnes. Tous espèrent que l’édition 2023 aura lieu officiellement.
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