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«On nous a envoyés à la guerre sans moyens»: le témoignage de deux soignants de première ligne en Champagne-Ardenne

mars 25, 2020 0:12, Last Updated: mars 25, 2020 0:12
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Deux soignants de première ligne ont décidé de témoigner auprès de France 3 Grand Est au sujet de leur dure réalité, en particulier du manque de moyens – que ce soit en termes de personnel ou de matériel – qui les expose de manière dramatique à l’épidémie du virus du PCC*.

« On nous a envoyés à la guerre, sans moyens ! Ils étaient au courant, ils le savaient, c’est pour ça que je parle aujourd’hui, on nous a menti », s’insurge Marc (prénom modifié), un soignant qui travaillait auprès des malades du virus de Wuhan et des cas potentiels. Aujourd’hui confiné à domicile parce qu’il a été testé positif au coronavirus, il se dit qu’il a « un risque potentiel d’y passer ».

« Au début de l’épidémie on portait des combinaisons », explique Philippe (prénom modifié), un soignant d’un service de réanimation. « Maintenant, on nous donne des sur-blouses et on nous explique que c’est suffisant pour se protéger. Mais c’est faux. »

« Il y a des gens qui vont décéder à cause de l’orgueil d’un gouvernement qui a pris cette épidémie trop à la légère », ajoute-t-il.

Les deux soignants rappellent que la crise du milieu hospitalier « ne date pas d’hier » et que cela fait des mois que le personnel hospitalier est en grève pour réclamer des moyens afin de bien faire leur travail. Ils ont mené d’innombrables actions afin de « sauver ‘hôpital public », par exemple une chaîne humaine devant l’hôpital Robert Debré à Paris le 2 février dernier, soit il y a à peine plus d’un mois et demi.

« Nous avions prévenu qu’en cas de pandémie on ne serait pas capables de faire face et malheureusement, le jour est arrivé », regrette Philippe. « On est en train de tomber un par un, on travaille à flux tendu. »

« Il y a encore deux mois de ça, on nous disait que la France était capable de contenir cette épidémie et d’y faire face mais c’est la fuite en avant, on n’est pas prêts », assure l’un des deux soignants. « Et on dit le contraire pour éviter de faire peur à la population mais nous, on voit ce qui se passe de l’intérieur. »

Le fait que, le dimanche 22 mars, l’État ait rejeté l’idée d’un confinement total malgré la décision d’État de décréter l’état d’urgence sanitaire pour contenir la pandémie du virus de Wuhan est « complètement incohérent », s’indigne Philippe.

« On demande à la population de se confiner mais on ne peut même pas appliquer ces mesures dans le milieu hospitalier, au risque de contaminer les soignants », ajoute-t-il.

Le soignant de service de réanimation insiste sur un point et demande surtout à la population d’être plus responsable que l’État : « Il y a encore trop de gens qui prennent ça trop à la légère et ces gens-là font courir des risques au personnel soignant. Respectez le confinement, restez chez vous. »

* Epoch Times évite le terme « COVID-19 » et utilise plutôt l’expression « virus du Parti communiste chinois », du fait de la dissimulation et de la gestion déplorable du Parti communiste chinois qui ont permis au virus de se propager dans toute la Chine, générant ainsi une pandémie à l’échelle mondial.

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