Le propriétaire de la pharmacie La Négresse à Biarritz a décidé de changer le nom de son officine, en raison des polémiques qui l’entourait. Le propriétaire a reçu des insultes, et même des menaces de mort. L’association Mémoire et Partages ne peut que se réjouir d’une telle décision.
Bientôt la pharmacie La Négresse ne portera plus ce nom, ainsi que le rapporte France Bleu, le propriétaire ayant décidé de le changer en raison de la polémique qu’il suscitait. L’association Mémoire et Partages, farouchement opposée depuis des années à la dénomination du quartier éponyme, est satisfaite. L’association avait en effet lancé une procédure devant le tribunal administratif de Pau pour que le nom du quartier soit modifié.
Karfa Diallo, président de l’association Mémoire et Partages et conseiller régional, applaudit ce changement de nom qu’il considère comme « une évolution », directement en lien avec le « réveil de la mémoire de l’esclavage, de la traite des Noirs et de la conscience que nous avons des symboles du racisme sur l’espace public ». Lorsque Galery Gourret Houssein, le responsable local de cette association, s’est rendu dans la pharmacie la semaine dernière, il était très surpris d’apprendre que le changement était en cours.
« On a autre chose à faire que de se battre sur ce nom-là. »
« On s’est fait menacer au téléphone, menacés de mort, je trouve que ça va quand même un petit peu loin », précise de son côté Thierry Ramon, propriétaire de cette pharmacie depuis 15 ans, raison pour laquelle il a franchi le cap.
D’ailleurs, on peut désormais voir la devanture recouverte d’un grand panneau rectangulaire, histoire de calmer les choses, en attendant que le changement effectif se fasse. « Nous allons changer d’ici la fin de l’année », indique à France Bleu Thierry Ramon. « On veut arrêter toutes ces polémiques. On a autre chose à faire que de se battre sur ce nom-là », souligne-t-il encore.
Quant au futur nom, celui-ci n’a pas encore été arrêté. Le propriétaire de la pharmacie souhaite d’ailleurs y réfléchir en concertation avec les habitants du quartier, précise France Bleu.
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