Mothern, à peine plus de 2000 âmes dans le nord du Bas-Rhin, tout près de la frontière allemande, a bien failli perdre définitivement sa boucherie-charcuterie, fermée après 50 ans d’activité. Mais trois jeunes associés ont pris le risque de la reprendre. Grosse affluence pour la réouverture le 27 janvier 2023.
Ils s’appellent Elena Buhl, Anthony Lustig, et Gilles Rofritsch. Et vendredi 27 janvier 2023 fut un grand jour pour les trois collègues. Ils rouvraient la boucherie-charcuterie de Mothern (Bas-Rhin). Son nouveau nom: Aux bons amis. Elle était fermée depuis 2021, après le départ à la retraite des anciens propriétaires, la famille Bock.
Et notamment Louise Bock, qui n’a pas résisté à l’envie de tourner la page. « J’appréhendais vraiment », raconte la bouchère retraitée, « mais maintenant ça va. Je vais rentrer dire à mon mari que c’est très beau. Je suis très contente, je suis fière et je souhaite que ça continue. »
Des clients ravis
Les trois collaborateurs, justement, ont bien l’intention de réussir leur pari. Avec des arguments de poids: escalopes, saucisses, pâtés en croute. Ils ont cuisiné des dizaines de produits ces derniers jours pour être au rendez-vous. Et les réactions sont très positives, rapporte France 3 Régions.
« C’est important une boucherie, surtout pour les personnes âgées qui ne peuvent plus conduire, comme mon père », souligne une cliente de la première heure. « Et puis, il y a des gens qui n’ont pas de voiture, renchérit un autre client. Bien sûr, il y a des supermarchés, mais il faut à chaque fois se déplacer. » Tous se félicitent de la renaissance de ce commerce de proximité.
« On vit notre passion »
Mothern a donc retrouvé sa boucherie-charcuterie, mais elle sera différente de l’ancienne. Les nouveaux propriétaires ont tenu à ajouter une touche de modernité. Les viandes sont sélectionnées auprès d’éleveurs locaux pour favoriser la traçabilité et la démarche en circuit court. La charcuterie est garantie sans nitrite. De la qualité avant tout.
La cave a été entièrement rénovée pour recevoir plusieurs chambres froides, et aussi une légumerie. En effet, les associés misent beaucoup sur le développement du volet traiteur, avec des plats complètement faits maison. Ils ont même engagé un cuisinier, afin de se donner toutes les chances de réussir. « C’est un gros challenge qu’on a relevé… Mais bon, on vit notre passion, donc rien d’autre ne compte », sourit Elena, 23 ans, responsable de l’aspect traiteur et de l’administration.
Une équipe confiante, qui mise sur de nouveaux comportements des consommateurs. Le besoin de plus de proximité, et une dynamique retrouvée dans les villages ruraux.
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