Des vagues sismiques inhabituelles ont secoué la planète au début du mois, ce qui a fait naître beaucoup d’incertitudes quant à leur cause.
Les vagues ont commencé le 11 novembre à environ 24 km au large de Mayotte, une île française de l’océan Indien près de Madagascar et du continent africain, avant de traverser l’Afrique et d’atteindre l’Éthiopie, la Zambie, le Kenya et ailleurs. Puis, elle a traversé l’océan Atlantique, frappant le Chili, le Canada, Hawaï, la Nouvelle-Zélande et d’autres régions, selon le National Geographic.
« Je ne pense pas avoir déjà vu quelque chose de semblable », a déclaré Goran Ekstrom, sismologue à l’Université Columbia, au National Geographic. Il a ajouté qu’il se spécialisait dans l’observation des activités sismiques inhabituelles.
Anthony Lomax, qui travaille comme consultant indépendant en sismologie, a déclaré que l’activité sismique était « presque certainement » causée par une activité volcanique sous-marine au nord-est de Mayotte, selon le Daily Mail. « Il y a une activité sismique de faible intensité depuis le mois de mai », a-t-il ajouté. « Le gonflement/dégonflement et l’effondrement des caldeiras volcaniques, ainsi que le mouvement du magma sous un volcan, peuvent produire une grande variété de signaux sismiques, y compris sur de longues périodes et par vagues répétitives, comme celles du 11 novembre. »
This is the recording of the ~09:30 UTC Southern Indian Ocean event from Kilima Mbogo, Kenya. The signal has had a highpass filter applied to it at 0.01 Hz, 0.05 Hz, 0.1 Hz & 0.2 Hz respectively. As can be seen the signal is very low frequency @stevenjgibbons @ALomaxNet pic.twitter.com/UnAYW4mf1q
— Jamie Gurney (@UKEQ_Bulletin) 11 novembre 2018
Les géologues ont réalisé un graphique de cette étrange activité sismique sur Twitter, et Jamie Gurney, le fondateur du Bulletin du Royaume-Uni sur les tremblements de terre, a été parmi les premiers à le voir.
« Comme on peut le constater, le signal est très faible », a écrit M. Gurney au sujet d’un événement survenu au Kenya le 11 novembre.
L’utilisateur de Twitter Matarikipax a posté une photo d’ondes en formation obtenues à partir d’un flux de données de la Geological Survey des États-Unis, disant que c’est « un signal sismique très bizarre et inhabituel ».
Le U.S. Geological Survey n’a pas encore publié de déclaration à ce sujet.
Narrowing the location down the origin area appears to be in the region of the Comoros/Mayotte. A news article today suggests that the Mayotte swarm which began earlier this year may indeed be magmatic-related. Was this event a submarine volcanic eruption? https://t.co/JSjrqQxIn9
— Jamie Gurney (@UKEQ_Bulletin) 11 novembre 2018
Dans un tremblement de terre typique, selon le site Web de la Michigan Technological University, il y a d’abord les « ondes P », ou « ondes primaires », qui sont « les ondes sismiques les plus rapides et, par conséquent, les premières à ‘parvenir’ jusqu’à une station sismique' ».
« L’onde P peut se déplacer à travers les roches solides et les fluides, comme l’eau ou les couches liquides de la terre. Elle pousse et tire la roche dans laquelle elle se déplace, tout comme les ondes sonores repoussent et attirent l’air », dit le site Web.
Viennent ensuite les « ondes S », ou « ondes secondaires », qui sont plus lentes que les ondes P. Elles « ne peuvent se déplacer que dans la roche solide, et non dans un milieu liquide. C’est cette propriété des ondes S qui a amené les sismologues à conclure que le noyau externe de la Terre est un liquide », selon l’école.
Closest easily available BRB seismic station is GE SBV in north Madagascar. pic.twitter.com/eoYXb7xbl8
— Anthony Lomax 🌍🇪🇺 (@ALomaxNet) 11 novembre 2018
Après les ondes S et P, on trouve les ondes de surface de fréquence inférieure, qui sont « presque entièrement responsables des dommages et de la destruction associés aux tremblements de terre. Ces dommages et la force des ondes de surface sont réduits lors de tremblements de terre plus profonds », explique l’université.
Les ondes à basse fréquence ont été détectées dans le monde entier le 11 novembre, mais il n’y a pas eu de tremblement de terre perceptible, c’est pourquoi beaucoup ont été déconcertés. Selon Sky News, citant des chercheurs, il n’y a pas eu d’ondes P ou S observables au cours de cet événement.
« Prof. Ekstrom pense que les événements du matin du 11 novembre ont en fait commencé par un tremblement de terre d’une magnitude équivalente à un séisme de magnitude 5. Selon lui, il est pratiquement passé inaperçu parce que c’était ce qu’on appelle un tremblement de terre lent. Ces tremblements de terre sont plus silencieux que leurs cousins rapides puisqu’ils proviennent d’un relâchement graduel de la pression pouvant s’étendre sur des minutes, des heures, voire des jours », écrit National Geographic.
Ce type d’activité est souvent associé aux éruptions volcaniques. Par exemple, le volcan du mont Nyiragongo en République démocratique du Congo a produit un « tremblement de terre lent » similaire et des ondes à basse fréquence. Le même type de vagues était présent lors des éruptions du Kilauea de cette année, qui ont duré des semaines à Hawaii.
Pendant ce temps, la structure de la vague du 11 novembre était composée d’un type de vague qui prenait 17 secondes à se répéter, selon le Daily Mail.
M. Gurney, diplômé de l’Université de Plymouth, a déclaré au journal qu’il « ne savait pas si un signal global similaire de cette nature avait déjà été observé ».
Certains scientifiques ont émis l’hypothèse que les vagues sont liées à une multitude de séismes en cours dans la région, qui ont débuté en mai 2017. Le plus grand séisme qui a frappé la région a été un tremblement de terre d’une magnitude de 5,8 sur l’échelle de Richter.
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