Ce samedi 30 janvier, les responsables des théâtres sont appelés à participer à l’opération « désobéissance civile ». Pendant 1 heure, ils sont invités à ouvrir les portes de leur théâtre. Une manière de faire entendre leur voix et de dénoncer leur fermeture.
Laurent Rochut, directeur de la Factory-Théâtre de l’Oulle, à Avignon (Vaucluse) est à l’origine de l’initiative « Opération théâtres ouverts », lancée via le réseau social Facebook. Ce geste symbolique représente tout simplement « un appel au secours » pour les théâtres « qui sont en train de mourir », relate La Provence.
Sur la page Facebook du mouvement on peut lire que le but de l’opération consiste à « venir renouer avec l’émotion d’un moment de spectacle vivant ». Il est encore mentionné : « Prenons dates pour dire que la Vie est plus forte que la peur, que nous peuples de France, fidèles à la Liberté qui fait le ciment de notre République, ne pouvons plus nous résoudre à obéir à un gouvernement qui a choisi la liberté de commercer des hypermarchés à la liberté de fraterniser dans des lieux de proximité. »
Pas moins de dix salles de spectacle d’Avignon vont participer à ce mouvement, qui s’étend également dans toute la France, précise encore La Provence. La salle de spectacles La Station-théâtre située à La-Mézière au nord de Rennes, ouvrira aussi ses portes. Son directeur, Gwenael De Bood, explique à France Bleu : « On n’en peut plus d’être coupé du public et le public n’en peut plus d’être coupé des artistes. Cette privation devient insupportable. […] On ne peut pas imaginer que cette situation dure encore plusieurs mois. »
Gwenael De Bood dénonce une situation illogique et intenable. « Nous ne comprenons toujours pas pourquoi les lieux de culte peuvent ouvrir et pas nous. Nous sommes dans la même configuration. Dans les supermarchés les gens touchent les objets, se passent les chariots, chez nous ils n’ont aucun contact », pointe-t-il.
Pendant une heure ce samedi, de 15h à 16h, partout en France le public pourra donc venir découvrir, suivant les salles, des lectures de poésies, des mini-spectacles ou encore des séquences dansées. Les spectateurs peuvent effectuer leur réservation en ligne et la programmation de chaque salle est accessible sur la page Facebook en question.
«Notre secteur économique a été mis à genoux et nous devons maintenant vivre des subsides d’un État qui joue aux mécènes de l’ancien régime. La dépendance aux indemnités ne doit pas être un motif pour se taire », est-il encore mentionné sur Facebook. « UNISSONS-NOUS le 30 janvier 2021 pour que le Printemps d’une espérance refleurisse dans nos salles… »
Chaque établissement s’engage évidemment à respecter scrupuleusement les normes sanitaires en vigueur et la distanciation sociale, la jauge de chaque salle ayant été revue à la baisse.
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