Le Premier ministre souverainiste hongrois Viktor Orban s’est dit « prêt » à « riposter » en cas d’intervention de « l’internationale de gauche » pour le chasser du pouvoir, à l’occasion des élections du printemps 2022 qui s’annoncent serrées.
« Évidemment, l’internationale de gauche fera tout ce qu’elle peut – et plus encore sans doute – pour provoquer un changement du gouvernement ici en Hongrie », a déclaré le dirigeant de 58 ans dans une interview diffusée vendredi sur la chaîne américaine Fox News, à la ligne conservatrice.
Il répondait à une question du commentateur Tucker Carlson, qui lui demandait s’il craignait des interférences étrangères lors des prochaines législatives.
« On en a bien conscience, on est prêt pour le combat, prêt à riposter », a ajouté M. Orban.
« Empêcher » sa réélection
Depuis son retour au pouvoir en 2010, il est régulièrement accusé par les organisations internationales, Bruxelles et Washington de saper l’Etat de droit dans son pays.
Interrogé sur la possibilité que la nouvelle administration américaine essaie d’« empêcher » sa réélection, Viktor Orban a répondu que « tôt ou tard, les Américains se rendront compte que les problèmes en Hongrie doivent être réglés par les Hongrois ».
Mr #Orbán, présentez-vous aux élections en France de 2022, vous serez élu haut la main https://t.co/shSZgKq2KZ
— justunpeudebonsens (@justelebonsens) January 7, 2020
« Il est préférable, même pour le gouvernement libéral de gauche aux Etats-Unis, d’avoir un bon partenaire qui soit un gouvernement conservateur chrétien-démocrate soutenu à long terme par le peuple hongrois », a plaidé M. Orban, plutôt qu’un gouvernement appuyé par l’Amérique mais « instable ».
La communauté internationale « accepte si facilement »
Le Premier ministre hongrois a déploré la perte de « deux soutiens internationaux majeurs » avec les départs de M. Trump et de l’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et « l’arrivée aux pouvoir d’opposants ».
Il s’est par ailleurs dit « surpris » que la communauté internationale « accepte si facilement » que « d’anciennes forces communistes et la droite antisémite forment une coalition » contre lui.
Il faisait référence à une alliance inédite formée par la gauche, les libéraux, les Verts et le Jobbik, un ancien parti d’extrême droite au passé antisémite, pour tenter de le battre en 2022.
Selon les derniers sondages, ce front d’opposition se trouve au coude-à-coude avec le Fidesz, le parti de Viktor Orban, lui-même accusé d’avoir tenu en 2018 des propos aux relents antisémites.
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