Selon une série de documents obtenus par Epoch Times, la corruption est devenue endémique au sein des organisations locales du Parti communiste chinois (PCC). Les rapports révèlent que dans la ville de Chifeng, en Mongolie-Intérieure, les autorités locales du PCC achètent leurs votes, sont de connivence avec des groupes criminels et volent les fonds de la République populaire de Chine.
Les autorités locales impliquées dans les crimes
Un avis daté d’août 2019 du département de l’organisation du comité du Parti en Mongolie-Intérieure a révélé l’étendue des activités liées aux gangs parmi les fonctionnaires de bas niveau dans la ville de Chifeng.
Selon ce document, 2 743 candidats ont été disqualifiés lors des élections administratives de village, et 505 membres actuels des comités résidentiels n’étaient pas éligibles à des fonctions publiques.
Le département de l’organisation a admis qu’il n’avait pas réussi à réprimer les activités illégales des gangs et qu’il manquait de contrôle dans la gestion des organisations de base dans certains domaines.
Selon les données compilées en juin 2018, les principaux membres des comités de villageois et des branches du Parti dans la ville de Chifeng étaient impliqués dans des activités illégales telles que le vol, le jeu, le détournement de fonds, l’achat de votes, l’organisation et la collusion avec des groupes mafieux, le trafic d’êtres humains, les passages à tabac et même le meurtre.
Achat de votes lors de l’élection du chef de village
Un autre document divulgué a révélé que Liang Shaofei, le chef du Parti au village de Lianghou, ville de Yihegong, bannière d’Ongniud, aurait été élu avec succès en juin 2018 en achetant des votes à 1 000 yuans (125,25 €) chacun. Les preuves comprennent un témoignage enregistré de Zhang Dianjin, qui a aidé Liang Shaofei à faire pression pour obtenir des votes.
Mme Liang avait également aidé le frère de son mari, Bi Shizhang, à se faire élire dans la branche locale du Parti en achetant des votes.
Une autre affaire d’achat de votes implique Guan Cheng, le chef du village de Sandaogou, ville de Wuduntaohai, bannière d’Ongniud. Guan Cheng a été élu au prix de 200 yuans (25 €) pour chaque vote. Par la suite, il s’est transformé en despote local grâce à l’influence de sa famille. En retour, il est devenu leur « parapluie protecteur », les livrant à diverses activités illégales. Guan Cheng lui-même a battu d’autres villageois, et saisi des terres et des biens collectifs, selon des documents qui ont fait l’objet de fuites.
Un dénonciateur a affirmé qu’il avait signalé les actes illégaux de Guan Cheng à la police locale, mais celle-ci n’a pas encore ouvert d’enquête.
Le commentateur Li Linyi a déclaré que l’achat de votes s’est généralisé et que de nouvelles lignes directrices sont nécessaires pour enrayer cette pratique illégale.
En juillet de cette année, le PCC a mis en place un nouveau règlement sur les activités électorales. En vertu de l’article 35, la loi interdit la formation de factions politiques (le PCC craint d’être dépassé en nombre ou de se heurter à l’opposition d’autres factions), l’achat de votes ou la fuite de secrets d’État.
Vol de fonds publics
Un autre document divulgué a révélé une affaire de corruption dans le village de Daxiying, ville de Qiaotou, Bannière d’Ongniud, qui impliquait le secrétaire du Parti Wang Shuhai, le comptable du comité du Parti Zhang Ju et le membre du comité du Parti Wang Yan. Le dénonciateur était l’ancien chef du même comité de village, Zhang Rong. M. Rong les a accusés d’avoir empoché plusieurs millions de yuans de fonds ou d’allocations gouvernementales de lutte contre la pauvreté. Zhang Rong a également affirmé qu’ils avaient falsifié des dossiers pour obtenir des avantages au nom de leurs concitoyens décédés.
Zhang Rong a affirmé qu’il avait pris un risque en signalant leurs activités illégales parce qu’il a été débouté à plusieurs reprises par tous les niveaux des bureaux gouvernementaux qui ont tenté de dissimuler ou de minimiser la gravité de l’affaire, même après avoir accepté à contrecœur d’examiner le dossier. Même le service local de surveillance et le ministère public n’ont pas fait exception, selon Zhang Rong.
Epoch Times n’a jusqu’à présent trouvé aucune preuve que les suspects susmentionnés aient été traduits en justice après avoir consulté les dossiers accessibles au public.
Pékin a lancé sa campagne pour « balayer la noirceur et éliminer le mal » en janvier 2018. Les autorités ont annoncé qu’il s’agirait d’une campagne de trois ans visant à éliminer les organisations mafieuses et les gangs dans tout le pays.
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