Les sangliers sont une plaie pour les agriculteurs dont ils ravagent les cultures. La solution trouvée par Samuel Riblier est simple, économique et écologique : il disperse des poils de chien autour de ses champs, récupérant des gros sacs de cette matière chez une toiletteuse pour chiens.
L’idée est venue d’Élodie Royer, toiletteuse pour chiens à Mayenne (Mayenne). Par conscience écologique, elle cherchait une solution pour ne plus avoir à jeter autant de poils de chiens à la poubelle. Elle en évacue en moyenne trois sacs de 50 litres par semaine, nous informe Le Parisien.
La propriétaire du salon Dody dog a pensé à son beau-frère Samuel Riblier, agriculteur à Briouze dans l’Orne, après s’être dit que les poils de chiens pourraient être la solution contre les ravages des sangliers, véritable fléau qui détruit une partie de ses cultures chaque année. Elle a en effet songé aux poils canins comme répulsif parce que certains de ses client les utilisent pour repousser les lapins de leur jardin.
Plus besoin de semer trois fois le maïs
Dès les premiers essais, Samuel Riblier a adopté cette nouvelle méthode pour ne plus voir une grande partie de ses semis de maïs disparaître, mangés par les sangliers. Cela fait maintenant trois ans qu’il l’utilise.
« Chaque année, les sangliers s’invitent et dévorent le maïs. Je suis obligé de semer à nouveau et cela me coûte cher », explique-t-il à France 3. Maintenant, c’est différent grâce à cette technique toute simple qui ne lui coûte rien : « On sème le maïs et après, je fais le tour du champ à pied. Je disperse des petites poignées de poils de chiens tout autour du champ. »
« Avant, il devait semer à trois reprises pour réparer les dégâts. Depuis, il ne sème plus qu’une seule fois », raconte sa belle-sœur, à l’origine de cette trouvaille. Celle-ci a déjà commencé à donner des sacs de poils à d’autres agriculteurs de la Mayenne.
28 000 hectares détruits par du gros gibier chaque année
Même si la méthode n’est pas totalement infaillible, Samuel Riblier y voit une grande amélioration, les sangliers ayant peur de l’odeur des chiens. « Ils ne viennent plus dans les champs pour manger les grains de maïs. On voit des traces de sangliers à proximité des champs mais ils ne pénètrent plus à l’intérieur », se réjouit-il au micro de France Bleu.
Alors que, chaque année, près de 28 000 hectares de cultures sont déclarées détruites par les agriculteurs à cause du gros gibier, dont 85% par des sangliers, le nouveau répulsif trouvé par Élodie Royer devrait connaître un bon succès. Elle se dit d’ailleurs prête à continuer à donner ses sacs de poils de chien aux agriculteurs intéressés, ainsi qu’aux particuliers qui luttent contre des nuisibles dans leur jardin.
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